حَدَّثَنَا مُحَمَّدُ بْنُ كَثِيرٍ، أَخْبَرَنَا شُعْبَةُ، عَنْ سَلَمَةَ بْنِ كُهَيْلٍ، عَنْ سُوَيْدِ بْنِ غَفَلَةَ، قَالَ غَزَوْتُ مَعَ زَيْدِ بْنِ صُوحَانَ وَسَلْمَانَ بْنِ رَبِيعَةَ فَوَجَدْتُ سَوْطًا فَقَالاَ لِي اطْرَحْهُ ‏.‏ فَقُلْتُ لاَ وَلَكِنْ إِنْ وَجَدْتُ صَاحِبَهُ وَإِلاَّ اسْتَمْتَعْتُ بِهِ فَحَجَجْتُ فَمَرَرْتُ عَلَى الْمَدِينَةِ فَسَأَلْتُ أُبَىَّ بْنَ كَعْبٍ فَقَالَ وَجَدْتُ صُرَّةً فِيهَا مِائَةُ دِينَارٍ فَأَتَيْتُ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم فَقَالَ ‏"‏ عَرِّفْهَا حَوْلاً ‏"‏ ‏.‏ فَعَرَّفْتُهَا حَوْلاً ثُمَّ أَتَيْتُهُ فَقَالَ ‏"‏ عَرِّفْهَا حَوْلاً ‏"‏ ‏.‏ فَعَرَّفْتُهَا حَوْلاً ثُمَّ أَتَيْتُهُ فَقَالَ ‏"‏ عَرِّفْهَا حَوْلاً ‏"‏ ‏.‏ فَعَرَّفْتُهَا حَوْلاً ثُمَّ أَتَيْتُهُ فَقُلْتُ لَمْ أَجِدْ مَنْ يَعْرِفُهَا ‏.‏ فَقَالَ ‏"‏ احْفَظْ عَدَدَهَا وَوِكَاءَهَا وَوِعَاءَهَا فَإِنْ جَاءَ صَاحِبُهَا وَإِلاَّ فَاسْتَمْتِعْ بِهَا ‏"‏ ‏.‏ وَقَالَ وَلاَ أَدْرِي أَثَلاَثًا قَالَ ‏"‏ عَرِّفْهَا ‏"‏ ‏.‏ أَوْ مَرَّةً وَاحِدَةً ‏.‏
Traduction
Sahl bin Sa’d a dit

'Ali bin Abi Talib entra chez Fatimah pendant que Hasan et Husain pleuraient. Il demanda : Pourquoi pleurent-ils ? Elle a répondu : À cause de la faim. Ali sortit et trouva un dinar sur le marché. Il est alors venu à Fatima et lui a raconté la situation. Elle dit : « Va chez tel ou tel Juif et prends-nous de la farine. Il vint vers le Juif et acheta de la farine avec. Il dit : « Es-tu le gendre de celui qui croit qu’il est le Messager d’Allah ? » Il a dit : Oui. Le Juif dit : Prends ton dinar avec toi et tu auras la farine. Ali sortit alors et vint à Fátima. Il lui en parla. Elle dit alors : Va chez tel boucher et prends-nous de la viande pour un dirham. Ali sortit et mit en gage le dinar pour un dirham avec lui, prit la viande et la lui apporta. Elle pétrit ensuite la farine, mit le feu à l’ustensile et fit cuire le pain. Elle a envoyé chercher son père : (c’est-à-dire le Prophète (SWAS). Il est venu à eux. Elle lui dit : « Messager d’Allah, je te dis tout. Si tu penses que c’est permis pour nous, nous le mangerons et tu mangeras avec nous. Elle a dit : « L’affaire est telle et telle chose. Il a dit : « Mangez au nom d’Allah. » Alors ils l’ont mangé. Alors qu’ils mangeaient chez eux, un garçon cria au nom d’Allah et de l’Islam : Il cherchait le dinar. Le Messager d’Allah (SWAS) a ordonné et il a été appelé. Il lui a demandé. Le garçon a répondu, je l’ai perdu quelque part sur le marché. Le Prophète (SWAS) a dit : 'Ali, va voir le boucher et dis-lui que le Messager d’Allah (SWAS) t’a demandé : envoie-moi le dinar et un de tes dirhams me sera dû. Le boucher le lui rendit et le Messager d’Allah (SWAS) le lui tendit.

Comment

Le Livre des Objets Perdus et Retrouvés - Sunan Abi Dawud 1716

Cette narration de Sunan Abi Dawud présente des leçons profondes concernant les principes juridiques islamiques régissant les biens perdus (luqatah), la pauvreté et la providence divine.

Analyse Contextuelle

L'incident se produit pendant une période de difficultés sévères pour la famille du Prophète, démontrant que même les familles les plus nobles ont fait face à des épreuves mondaines. Les pleurs de Hasan et Husain dus à la faim ont poussé leur père 'Ali à chercher de la subsistance, conduisant à la découverte du dinar.

Règlements Juridiques sur les Biens Trouvés

Les savants expliquent que les biens trouvés doivent être annoncés pendant une année complète avant d'être utilisés. L'instruction du Prophète de rendre le dinar établit que les richesses trouvées utilisées de manière incorrecte doivent être restituées à leur propriétaire, même après consommation.

La conformité du boucher malgré la perte financière démontre l'autorité du jugement du Prophète et le respect de la communauté musulmane pour les décisions juridiques islamiques.

Providence Divine et Confiance en Allah

Cet incident met en lumière l'arrangement divin - le dinar est apparu précisément au moment nécessaire, mais son utilisation temporaire n'a servi qu'à soulager la faim immédiate. La restitution ultime enseigne que la subsistance licite ne vient que par des voies appropriées.

La consultation de Fatimah avec son père avant de consommer la nourriture illustre le principe de rechercher une guidance religieuse en cas de doute sur la licéité.

Dimensions Morales et Spirituelles

Le récit met l'accent sur la satisfaction face au décret divin, l'honnêteté dans l'adversité, et l'importance de rendre les droits à leurs propriétaires quelles que soient les circonstances personnelles.

La reconnaissance du statut de 'Ali par le marchand juif et le serment du garçon "au nom d'Allah et de l'islam" indiquent la reconnaissance croissante des valeurs islamiques dans la communauté diverse de Médine.