حَدَّثَنَا مُحَمَّدُ بْنُ كَثِيرٍ، أَخْبَرَنَا سُفْيَانُ، أَخْبَرَنَا ابْنُ جُرَيْجٍ، عَنْ سُلَيْمَانَ بْنِ مُوسَى، عَنِ الزُّهْرِيِّ، عَنْ عُرْوَةَ، عَنْ عَائِشَةَ، قَالَتْ قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم ‏"‏ أَيُّمَا امْرَأَةٍ نَكَحَتْ بِغَيْرِ إِذْنِ مَوَالِيهَا فَنِكَاحُهَا بَاطِلٌ ‏"‏ ‏.‏ ثَلاَثَ مَرَّاتٍ ‏"‏ فَإِنْ دَخَلَ بِهَا فَالْمَهْرُ لَهَا بِمَا أَصَابَ مِنْهَا فَإِنْ تَشَاجَرُوا فَالسُّلْطَانُ وَلِيُّ مَنْ لاَ وَلِيَّ لَهُ ‏"‏ ‏.‏
Traduction
Rapporté par Abou Moussa

Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : Il n’y a pas de mariage sans la permission d’un tuteur.

Abou Dawoud a dit : « Le narrateur Yunus a également transmis sur l’autorité d’Abou Burdah, et Isra’il a rapporté d’Abou Ishaq sur l’autorité d’Abou Burdah.

Comment

Texte du Hadith et Transmission

Le Prophète (ﷺ) a dit : "Il n'y a pas de mariage sans la permission d'un tuteur."

Abu Dawud a dit : Le narrateur Yunus a également transmis sur l'autorité d'Abu Burdah, et Isra'il a raconté d'Abu Ishaq sur l'autorité d'Abu Burdah.

Commentaire Savant

Ce hadith établit le principe islamique fondamental qu'un contrat de mariage valide nécessite le consentement et la permission d'un wali (tuteur) pour la femme. Les savants classiques des quatre madhahib s'accordent sur cette condition.

Le rôle du tuteur garantit que les intérêts de la femme sont protégés, qu'elle épouse quelqu'un de statut social et religieux compatible, et que le contrat de mariage est correctement exécuté selon les exigences islamiques.

L'école hanafite permet à une femme adulte de contracter son propre mariage, mais considère la présence du tuteur comme hautement recommandée (mustahabb) pour la complétude et la bénédiction du mariage.

Hiérarchie des Tuteurs

Les savants ont établi un ordre de tutelle : commençant par le père, puis le grand-père paternel, puis le frère, puis l'oncle paternel, et ainsi de suite à travers les parents agnatiques masculins.

Un tuteur doit être musulman, sain d'esprit, adulte et de bonne moralité. Il doit rechercher un partenaire compatible qui partage l'engagement religieux et le statut social de la femme.

Exceptions et Applications Contemporaines

Si un tuteur empêche injustement une femme d'épouser un partenaire convenable, l'autorité peut être transférée au prochain tuteur éligible ou au juge islamique (qadi).

Dans les contextes contemporains, les savants soulignent que les tuteurs doivent exercer leur responsabilité avec sagesse et consultation, en priorisant le bien-être et le consentement de la femme tout en respectant les principes islamiques.