حَدَّثَنَا مُسْلِمُ بْنُ إِبْرَاهِيمَ، حَدَّثَنَا أَبَانُ، حَدَّثَنَا يَحْيَى، عَنْ أَبِي سَلَمَةَ، عَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ، أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم قَالَ ‏"‏ لاَ تُنْكَحُ الثَّيِّبُ حَتَّى تُسْتَأْمَرَ وَلاَ الْبِكْرُ إِلاَّ بِإِذْنِهَا ‏"‏ ‏.‏ قَالُوا يَا رَسُولَ اللَّهِ وَمَا إِذْنُهَا قَالَ ‏"‏ أَنْ تَسْكُتَ ‏"‏ ‏.‏
Traduction

Abou Hurairah a rapporté que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Une femme qui a déjà été mariée ne doit pas être mariée avant qu’on lui en demande la permission, ni une vierge ne doit être mariée sans sa permission. » Ils (les gens) demandèrent : « Quelle est sa permission, Apôtre d’Allah (صلى الله عليه وسلم) ? Il a répondu : « C’est parce qu’elle garde le silence. »

Comment

Texte et Référence du Hadith

Abou Hourayra a rapporté que le Prophète(ﷺ) a dit : « Une femme qui a été précédemment mariée ne doit pas être mariée jusqu'à ce que sa permission soit demandée, et une vierge ne doit pas être mariée sans sa permission. » Ils (les gens) ont demandé : « Quelle est sa permission, Ô Messager d'Allah(ﷺ) ? » Il a répondu : « C'est par son silence. »

Source : Sunan Abi Dawud 2092 | Mariage (Kitab Al-Nikah)

Commentaire Savant

Ce noble hadith établit le principe islamique fondamental que le consentement d'une femme est absolument essentiel pour la validité du mariage. Le Prophète (ﷺ) distingue explicitement entre les femmes précédemment mariées (thayyib) et les vierges (bikr), exigeant un consentement verbal explicite de la première tout en reconnaissant le silence timide des vierges comme un consentement valide.

La sagesse derrière cette distinction réside dans la nature de la modestie féminine. La timidité naturelle (haya') d'une vierge peut l'empêcher de parler ouvertement des questions de mariage. Son silence, lorsqu'il n'est pas accompagné d'objection, indique l'acceptation. Cependant, une femme précédemment mariée, étant expérimentée dans la vie conjugale, est censée exprimer son consentement verbalement sans une telle hésitation.

Les savants classiques comme l'Imam Nawawi et Ibn Qudamah soulignent que ce consentement doit être libre de toute coercition. Tout mariage contracté sans consentement approprié est invalide selon la majorité des savants. Le tuteur (wali) peut arranger le mariage, mais il ne peut pas contraindre la femme contre sa volonté.

Cet enseignement élève le statut des femmes en Islam, leur accordant une autonomie dans l'une des décisions les plus importantes de la vie. Il protège les femmes d'être traitées comme des biens et garantit que leur dignité et leurs droits sont préservés au sein de l'institution sacrée du mariage.