حَدَّثَنَا عَبْدُ الْوَهَّابِ بْنُ نَجْدَةَ، حَدَّثَنَا أَبُو عَمْرِو بْنُ كَثِيرِ بْنِ دِينَارٍ، عَنْ حَرِيزِ بْنِ عُثْمَانَ، عَنْ عَبْدِ الرَّحْمَنِ بْنِ أَبِي عَوْفٍ، عَنِ الْمِقْدَامِ بْنِ مَعْدِيكَرِبَ، عَنْ رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم أَنَّهُ قَالَ ‏"‏ أَلاَ إِنِّي أُوتِيتُ الْكِتَابَ وَمِثْلَهُ مَعَهُ أَلاَ يُوشِكُ رَجُلٌ شَبْعَانُ عَلَى أَرِيكَتِهِ يَقُولُ عَلَيْكُمْ بِهَذَا الْقُرْآنِ فَمَا وَجَدْتُمْ فِيهِ مِنْ حَلاَلٍ فَأَحِلُّوهُ وَمَا وَجَدْتُمْ فِيهِ مِنْ حَرَامٍ فَحَرِّمُوهُ أَلاَ لاَ يَحِلُّ لَكُمْ لَحْمُ الْحِمَارِ الأَهْلِيِّ وَلاَ كُلُّ ذِي نَابٍ مِنَ السَّبُعِ وَلاَ لُقَطَةُ مُعَاهِدٍ إِلاَّ أَنْ يَسْتَغْنِيَ عَنْهَا صَاحِبُهَا وَمَنْ نَزَلَ بِقَوْمٍ فَعَلَيْهِمْ أَنْ يَقْرُوهُ فَإِنْ لَمْ يَقْرُوهُ فَلَهُ أَنْ يُعْقِبَهُمْ بِمِثْلِ قِرَاهُ ‏"‏ ‏.‏
Traduction
'A’ishah a rapporté que le Messager d’Allah (ﷺ) a dit

Si quelqu’un introduit dans cette affaire quelque chose qui n’en fait pas partie, il le rejette. Ibn 'Isa a dit : « Le Prophète (ﷺ) a dit : Si quelqu’un pratique une action d’une manière autre que la nôtre, elle est rejetée.

Comment

Texte et Référence du Hadith

« Si quelqu'un introduit dans cette affaire qui est la nôtre quelque chose qui n'en fait pas partie, cela est rejeté. » Ibn `Isa a dit : Le Prophète (ﷺ) a dit : « Si quelqu'un pratique une action d'une manière autre que notre pratique, elle est rejetée. »

Source : Sunan Abi Dawud 4606 | Livre : Comportement Modèle du Prophète (Kitab Al-Sunnah)

Signification et Importance

Ce hadith établit le principe fondamental que toute innovation religieuse (bid'ah) introduite dans l'islam sans fondement dans le Coran ou la Sunnah est rejetée et inacceptable. L'expression « cette affaire qui est la nôtre » fait référence à la religion complète de l'islam telle que révélée au Prophète Muhammad (ﷺ).

La seconde narration souligne que tout acte d'adoration effectué contrairement à la méthode prophétique est invalide, même si l'intention est bonne. Cela protège la pureté des enseignements islamiques des altérations humaines et garantit que les pratiques religieuses restent authentiquement liées à la révélation divine.

Commentaire des Savants

L'imam al-Nawawi explique que ce hadith est l'un des grands fondements de l'islam, servant de critère clair pour distinguer les actions acceptées des actions rejetées. Toute pratique se réclamant de l'islam doit avoir une preuve de la Charia pour être valide.

Ibn Rajab al-Hanbali affirme que ce principe s'applique à la fois aux croyances et aux pratiques. Les innovations dans les questions de foi sont particulièrement dangereuses car elles corrompent la compréhension fondamentale de l'islam. Le rejet mentionné signifie que de telles actions sont dépourvues de récompense et peuvent même entraîner un péché.

Les savants distinguent l'innovation linguistique (tout ce qui est nouveau) et l'innovation religieuse (nouvelles questions dans l'adoration sans précédent). Seule la dernière est condamnée ici. Les innovations mondaines qui ne contredisent pas les principes de la Charia sont permises.

Application Pratique

Les musulmans doivent vérifier toutes les pratiques religieuses par rapport au Coran et à la Sunnah authentique. Cela nécessite de rechercher la connaissance auprès de savants qualifiés qui comprennent correctement les textes.

Lorsqu'on rencontre de nouvelles pratiques, on devrait demander : « Où est la preuve de cela dans le Coran ou la Sunnah ? » La charge de la preuve incombe à ceux qui introduisent de nouvelles pratiques, et non à ceux qui les remettent en question.

Ce principe protège la communauté musulmane des divisions et des extrêmes, maintenant l'unité autour des enseignements authentiques du Prophète Muhammad (ﷺ) tels que compris par les premières générations de musulmans.