حَدَّثَنَا حَفْصُ بْنُ عُمَرَ، حَدَّثَنَا شُعْبَةُ، عَنْ مَنْصُورٍ، عَنْ ذَرٍّ، عَنْ يُسَيْعٍ الْحَضْرَمِيِّ، عَنِ النُّعْمَانِ بْنِ بَشِيرٍ، عَنِ النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم قَالَ ‏"‏ الدُّعَاءُ هُوَ الْعِبَادَةُ ‏{‏ قَالَ رَبُّكُمُ ادْعُونِي أَسْتَجِبْ لَكُمْ ‏}‏ ‏"‏ ‏.‏
Traduction
Abou Hurairah a rapporté que le Messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم) a dit

« Il est accordé à l’un de vous une réponse (à sa supplication) à condition qu’il ne dise pas : 'J’ai prié, mais il ne m’a pas été accordé de réponse'. »

Comment

Texte et Contexte du Hadith

« L'un de vous se voit accorder une réponse (à sa supplication) à condition qu'il ne dise pas : 'J'ai prié mais je n'ai pas reçu de réponse.' » (Sunan Abi Dawud 1484)

Cette narration profonde de « Prière (Kitab Al-Salat) : Injunctions détaillées sur le Witr » de Sunan Abi Dawud aborde l'étiquette spirituelle de la supplication (du'a) et l'importance de maintenir une croyance appropriée en la réponse divine.

Commentaire Savant sur l'Interdiction

L'interdiction de dire « J'ai prié mais je n'ai pas reçu de réponse » découle de plusieurs dangers spirituels : elle reflète l'impatience face à la sagesse divine, démontre un manque de confiance dans le timing d'Allah et peut constituer une insatisfaction envers le décret d'Allah. Les savants classiques expliquent que de telles déclarations peuvent annuler les récompenses spirituelles de la patience et de la persévérance dans la supplication.

L'imam Al-Ghazali note dans son Ihya que cette interdiction protège le croyant de la maladie spirituelle du désespoir (qunut), qui rompt la connexion entre le serviteur et le Seigneur. Le croyant doit maintenir l'espoir (raja') comme condition essentielle pour un culte accepté.

Comprendre la Réponse Divine à la Supplication

La tradition savante identifie trois façons dont Allah répond aux supplications : accorder ce qui a été demandé, détourner un mal plus grand équivalent à ce qui a été demandé, ou stocker la récompense pour l'Au-delà. Ibn Al-Qayyim développe dans « Al-Da' wa Al-Dawa' » que la « réponse » mentionnée dans le hadith englobe toutes ces formes, pas seulement l'accomplissement immédiat de la demande.

Le timing de la réponse suit la sagesse divine. Comme l'explique l'imam Al-Nawawi dans son commentaire sur Sahih Muslim, le retard dans la réponse apparente peut servir à augmenter le statut spirituel du suppliant, purifier les intentions ou aligner la demande avec une plus grande sagesse divine inconnue du serviteur.

Étiquette Spirituelle Pratique

Les savants prescrivent plusieurs pratiques pour maintenir une conduite spirituelle appropriée : persister dans la supplication sans fixer de délais pour la réponse, combiner le du'a avec des actions vertueuses, assurer une subsistance licite et maintenir la présence du cœur pendant l'invocation. Le croyant devrait affirmer à plusieurs reprises « Mon Seigneur entend toutes les supplications » pour renforcer la certitude.

Ibn Rajab Al-Hanbali souligne dans « Jami' Al-Ulum wa Al-Hikam » que le plus grand obstacle à une supplication exaucée est la déclaration condamnée dans ce hadith, car elle reflète un doute sous-jacent dans la promesse et la sagesse divine. Le croyant fidèle continue de supplier en ayant pleinement confiance dans la réponse garantie, qu'elle soit apparente ou cachée.