Le Messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم) a dit : Lorsque la iqamah est prononcée pour la prière, aucune prière n’est valide à l’exception de la prière obligatoire.
Texte du Hadith et Référence
« Le Messager d'Allah (ﷺ) a dit : Lorsque l'iqamah est prononcée pour la prière, aucune prière n'est valide sauf la prière obligatoire. »
Référence : Sunan Abi Dawud 1266 | Livre : Prière (Kitab Al-Salat) : Prières Volontaires
Règle Juridique et Interdiction
Ce hadith établit qu'une fois que le second appel à la prière (iqamah) a commencé, il devient interdit d'initier toute prière volontaire (nafl). La seule prière valide après ce point est la prière obligatoire (fard) en congrégation.
Les savants interprètent cette interdiction comme s'appliquant même aux prières sunnah qui précèdent normalement la prière obligatoire, à l'exception des deux rak'ahs de sunnah du Fajr, qui peuvent être priées brièvement même après que l'iqamah ait commencé si on ne les a pas encore accomplies.
Sagesse et Signification Spirituelle
L'interdiction sert à maintenir la dignité et l'ordre de la prière en congrégation, en s'assurant que tous les fidèles sont prêts et concentrés lorsque la prière commence. Elle empêche la division et la perturbation dans les rangs de la prière.
Cette règle souligne l'obligation collective de la prière en congrégation par rapport aux actes individuels de dévotion volontaires, enseignant aux musulmans à prioriser les devoirs religieux communautaires et l'unité dans l'adoration.
Exceptions Savantes
Si on a déjà commencé une prière volontaire avant l'iqamah, la plupart des savants permettent de la terminer, bien qu'elle doive être raccourcie pour éviter de manquer le takbir d'ouverture (takbirat al-ihram) avec la congrégation.
Les deux rak'ahs de sunnah du Fajr restent permises même après l'iqamah en raison de leur importance établie, comme en témoignent d'autres narrations authentiques où le Prophète (ﷺ) les a priées brièvement lorsque l'iqamah a été appelée.