حَدَّثَنَا سُلَيْمَانُ بْنُ حَرْبٍ، حَدَّثَنَا حَمَّادٌ، حَدَّثَنَا غَيْلاَنُ بْنُ جَرِيرٍ، عَنْ أَبِي بُرْدَةَ، عَنْ أَبِيهِ، أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم قَالَ ‏:‏ ‏"‏ إِنِّي وَاللَّهِ إِنْ شَاءَ اللَّهُ لاَ أَحْلِفُ عَلَى يَمِينٍ فَأَرَى غَيْرَهَا خَيْرًا مِنْهَا إِلاَّ كَفَّرْتُ عَنْ يَمِينِي، وَأَتَيْتُ الَّذِي هُوَ خَيْرٌ ‏"‏ ‏.‏ أَوْ قَالَ ‏:‏ ‏"‏ إِلاَّ أَتَيْتُ الَّذِي هُوَ خَيْرٌ وَكَفَّرْتُ يَمِينِي ‏"‏ ‏.‏
Traduction
Rapporté par 'Abd al-Rahman b. Samurah

Le Prophète (ﷺ) m’a dit : 'Abd al-Rahman b. Samurah, lorsque vous prêtez serment et que vous considérez que quelque chose d’autre est meilleur que cela, faites la chose qui est meilleure et faites l’expiation pour votre serment.

Abou Dawud a dit : « J’ai entendu Ahmad (b. Hanbal) permettre de faire l’expiation avant de rompre le serment.

Comment

Texte et Contexte du Hadith

Le Prophète (ﷺ) m'a dit : 'Abd al-Rahman b. Samurah, lorsque tu prêtes serment et que tu considères qu'autre chose est meilleur, fais la chose qui est meilleure et expie ton serment.

Cette narration de Sunan Abi Dawud 3277 aborde le principe juridique islamique important concernant les serments et leur expiation lorsqu'une meilleure alternative émerge.

Commentaire Savant

Ce hadith établit que si un musulman prête serment de faire quelque chose, mais réalise ensuite que rompre ce serment et faire autre chose serait plus bénéfique ou vertueux, il devrait rompre le serment, accomplir l'action meilleure, puis expier pour avoir rompu le serment.

La sagesse derrière cette règle est que l'islam privilégie le bénéfice et la vertu par rapport à l'adhésion rigide aux serments lorsque les circonstances changent. L'expiation sert de purification pour la rupture du serment tout en permettant au musulman de choisir le meilleur chemin.

Règlements et Conditions Juridiques

La « meilleure alternative » doit être objectivement supérieure en termes de bénéfice religieux, comme une plus grande piété, des liens familiaux plus forts ou un bénéfice public plus significatif.

Le serment doit être un serment qu'il est permis de rompre selon la loi islamique - il ne peut pas impliquer de péché ou de désobéissance à Allah.

L'expiation (kaffarah) pour la rupture d'un serment est détaillée dans le Coran 5:89 : nourrir dix personnes nécessiteuses, les vêtir ou libérer un esclave. Si incapable, jeûner trois jours.

Notes Jurisprudentielles

Comme noté par Abu Dawud, l'imam Ahmad ibn Hanbal a permis de faire l'expiation avant de rompre le serment, la considérant comme une mesure préventive valide.

Cette position reflète l'approche de l'école hanbalite pour faciliter la pratique religieuse et supprimer les difficultés des croyants.

D'autres écoles exigent généralement l'expiation après la rupture du serment, bien que certains savants aient permis l'expiation anticipée en cas de nécessité.