حَدَّثَنَا الْحَسَنُ بْنُ عَلِيٍّ، حَدَّثَنَا عَبْدُ الرَّزَّاقِ، أَخْبَرَنَا مَعْمَرٌ، عَنِ الزُّهْرِيِّ، عَنْ حُمَيْدِ بْنِ عَبْدِ الرَّحْمَنِ، عَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ، قَالَ قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم ‏"‏ مَنْ حَلَفَ فَقَالَ فِي حَلِفِهِ وَاللاَّتِ فَلْيَقُلْ لاَ إِلَهَ إِلاَّ اللَّهُ وَمَنْ قَالَ لِصَاحِبِهِ تَعَالَ أُقَامِرْكَ فَلْيَتَصَدَّقْ بِشَىْءٍ ‏"‏ ‏.‏
Traduction
Rapporté par Abu Hurairah

Le Messager d’Allah (ﷺ) a dit : « Si quelqu’un jure sous serment, il doit dire : « Par al-Lat », il doit dire : « Il n’y a pas d’autre divinité qu’Allah, et si quelqu’un dit à son ami : « Viens et laisse-moi jouer pour gagner de l’argent avec toi, il doit donner quelque chose en aumône (sadaqah). »

Comment

Commentaire du Hadith : Serments et Vœux (Kitab Al-Aiman Wa Al-Nudhur)

Cette tradition de Sunan Abi Dawud 3247 aborde deux questions importantes : l'interdiction de jurer par de faux dieux et l'interdiction du jeu.

Exposition de la Première Partie : Jurer par al-Lat

Le Prophète (ﷺ) a interdit de jurer par al-Lat, qui était une idole importante adorée par les Arabes pré-islamiques. Cette interdiction s'étend à tous les faux dieux et êtres créés.

L'instruction de réciter immédiatement « Il n'y a de dieu qu'Allah » sert à la fois de mesure corrective et d'expiation. Elle réaffirme le tawhid (monothéisme) et répudie le shirk (polythéisme). Le savant Ibn Hajar al-Asqalani explique que de tels serments constituent un shirk mineur et nécessitent un repentir immédiat.

Exposition de la Deuxième Partie : Interdiction du Jeu

L'interdiction d'inviter d'autres à jouer démontre l'interdiction complète de l'Islam sur toutes les formes de jeu (maysir). L'instruction de donner l'aumône sert à la fois d'expiation et de moyen de purifier les biens qui pourraient avoir été acquis par des moyens illicites.

Les savants classiques comme l'imam al-Nawawi soulignent que cette règle s'applique à toutes les transactions de jeu, quel que soit le montant impliqué. L'aumône prescrite sert de kaffarah (expiation) pour le péché commis en proposant simplement une telle activité illicite.

Implications Juridiques et Consensus des Savants

La majorité des savants classiques, y compris les quatre madhahib sunnites, conviennent que jurer par autre qu'Allah est interdit et nécessite un repentir. De même, toutes les écoles de jurisprudence islamique interdisent unanimement le jeu sous toutes ses formes.

Ce hadith démontre la méthodologie du Prophète pour éradiquer progressivement les pratiques pré-islamiques tout en fournissant des alternatives pratiques qui renforcent les principes islamiques et purifient la communauté du shirk et des maux sociaux.