Le Messager d’Allah (ﷺ) trouva 'Umar al-Khattab dans une caravane alors qu’il jurait par son père. Alors il dit : « Allah vous défend de jurer par vos pères. » Si quelqu’un jure, il doit jurer par Allah ou garder le silence.
Texte et Contexte du Hadith
Le Messager d'Allah (ﷺ) a trouvé 'Umar al-Khattab dans une caravane alors qu'il jurait par son père. Il a donc dit : Allah vous interdit de jurer par vos ancêtres. Si quelqu'un jure, il doit jurer par Allah ou garder le silence.
Référence : Sunan Abi Dawud 3249 de "Les Serments et les Vœux (Kitab Al-Aiman Wa Al-Nudhur)"
Interdiction de Jurer par les Ancêtres
Ce hadith établit l'interdiction claire de jurer par quiconque ou quoi que ce soit d'autre qu'Allah. Les savants expliquent que jurer par des êtres créés constitue du shirk (associer des partenaires à Allah) dans l'adoration, car cela attribue un honneur divin à des entités créées.
Ibn al-Qayyim déclare : "Jurer par autre qu'Allah est une forme de shirk mineur, car cela élève le créé au statut du Créateur en matière de révérence et de vénération."
Les Deux Alternatives Permissibles
Le Prophète (ﷺ) n'a fourni que deux options valides : soit jurer par Allah seul, soit rester silencieux. Cela démontre la nature exhaustive de l'interdiction et ne laisse aucune place à des serments alternatifs.
Al-Nawawi commente : "L'ordre de 'garder le silence' indique que les serments inutiles sont découragés même lorsqu'ils sont prononcés au nom d'Allah, et que le silence est préférable aux serments frivoles."
Implications Juridiques et Consensus des Savants
Les quatre écoles de jurisprudence islamique s'accordent à dire que les serments prononcés par autre qu'Allah sont invalides et constituent des actes pécheurs. De tels serments ne nécessitent pas d'expiation (kaffarah) s'ils sont rompus, car ils ne sont pas considérés comme des serments légalement contraignants en premier lieu.
Ibn Taymiyyah explique : "Le serment prononcé par autre qu'Allah est nul et non avenu, et celui qui le prononce a commis un péché qui nécessite un repentir, mais aucune expiation ne lui est due."
Sagesse Spirituelle derrière l'Interdiction
Cette interdiction préserve la majesté et la souveraineté uniques d'Allah, empêchant la tendance humaine à attribuer des qualités divines aux êtres créés, qu'il s'agisse de prophètes, de parents ou de lieux sacrés.
Al-Ghazali observe : "Le cœur attache naturellement de l'honneur à ce par quoi il jure. Par conséquent, restreindre les serments à Allah seul protège le cœur de diriger sa révérence ultime vers des êtres créés."