حَدَّثَنَا سَعِيدُ بْنُ مَنْصُورٍ، حَدَّثَنَا أَبُو الأَحْوَصِ، عَنْ سَعِيدِ بْنِ مَسْرُوقٍ، عَنِ الشَّعْبِيِّ، عَنْ سَمْعَانَ، عَنْ سَمُرَةَ، قَالَ خَطَبَنَا رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم فَقَالَ ‏"‏ هَا هُنَا أَحَدٌ مِنْ بَنِي فُلاَنٍ ‏"‏ ‏.‏ فَلَمْ يُجِبْهُ أَحَدٌ ثُمَّ قَالَ ‏"‏ هَا هُنَا أَحَدٌ مِنْ بَنِي فُلاَنٍ ‏"‏ ‏.‏ فَلَمْ يُجِبْهُ أَحَدٌ ثُمَّ قَالَ ‏"‏ هَا هُنَا أَحَدٌ مِنْ بَنِي فُلاَنٍ ‏"‏ ‏.‏ فَقَامَ رَجُلٌ فَقَالَ أَنَا يَا رَسُولَ اللَّهِ ‏.‏ فَقَالَ صلى الله عليه وسلم ‏"‏ مَا مَنَعَكَ أَنْ تُجِيبَنِي فِي الْمَرَّتَيْنِ الأُولَيَيْنِ أَمَا إِنِّي لَمْ أُنَوِّهْ بِكُمْ إِلاَّ خَيْرًا إِنَّ صَاحِبَكُمْ مَأْسُورٌ بِدَيْنِهِ ‏"‏ ‏.‏ فَلَقَدْ رَأَيْتُهُ أَدَّى عَنْهُ حَتَّى مَا بَقِيَ أَحَدٌ يَطْلُبُهُ بِشَىْءٍ ‏.‏ قَالَ أَبُو دَاوُدَ سَمْعَانُ بْنُ مُشَنَّجٍ ‏.‏
Traduction
Rapporté par Abou Moussa al-Ash’ari

Le Prophète (ﷺ) a dit : « Après les péchés graves qu’Allah a interdits, le plus grand péché est qu’un homme meurt alors qu’il a une dette due de lui et ne laisse rien pour la rembourser, et le rencontre avec elle.

Comment

Texte et Référence du Hadith

Le Prophète (ﷺ) a dit : « Après les péchés graves qu'Allah a interdits, le plus grand péché est qu'un homme meure alors qu'il a une dette envers lui et ne laisse rien pour la rembourser, et Le rencontre avec elle. »

Source : Sunan Abi Dawud 3342 | Livre : Transactions Commerciales (Kitab Al-Buyu)

Commentaire Savant

Ce hadith établit le grave danger spirituel de mourir endetté sans avoir pris de dispositions pour son remboursement. Le Messager d'Allah (ﷺ) place ce péché immédiatement après les interdictions majeures (kaba'ir) mentionnées dans le Coran, indiquant sa gravité aux yeux d'Allah.

L'expression « Le rencontre avec elle » signifie que le débiteur se tiendra devant Allah au Jour du Jugement chargé de cette obligation non résolue. Les savants expliquent que bien que la dette elle-même soit permise, la négligence dans le remboursement constitue une transgression contre les droits d'autrui (huquq al-'ibad), qu'Allah prend très au sérieux.

L'imam al-Nawawi commente que cela souligne la nécessité de régler les dettes rapidement et de prendre des dispositions pour leur paiement avant la mort. Le débiteur doit soit rembourser à partir de sa richesse existante, soit demander pardon au créancier. Si ni l'un ni l'autre n'est possible, il doit sincèrement avoir l'intention de rembourser quand il en sera capable.

Règlements Juridiques et Conseils Pratiques

Les savants déduisent de ce hadith que le règlement des dettes prime sur les actes volontaires d'adoration, y compris l'aumône facultative et le Hajj. Les héritiers sont obligés de payer les dettes du défunt à partir de la succession avant la distribution de l'héritage.

Si une personne meurt insolvable, les savants recommandent que les proches ou la communauté aident à rembourser la dette pour soulager le défunt de ce fardeau. Certains juristes considèrent qu'il est recommandé (mustahabb) pour les créanciers de pardonner la dette d'un musulman décédé, obtenant ainsi une grande récompense d'Allah.

Le musulman prudent devrait éviter les dettes inutiles, tenir des registres clairs des obligations et prioriser le remboursement. L'istighfar régulier (demande de pardon) et les bonnes actions peuvent servir de protection contre les conséquences spirituelles des dettes impayées.