Le Messager d’Allah (ﷺ) ne dirait pas la prière funéraire sur une personne qui est morte alors que la dette lui était due. Un musulman mort lui a été amené et il a demandé : « Y a-t-il une dette envers lui ? » Ils (les gens) ont dit : Oui, deux dirhams. Il dit : « Priez vous-mêmes pour votre compagne.
Alors AbuQatadah al-Ansari dit : « Je les paierai, Messager d’Allah. » Le Messager d’Allah (ﷺ) a alors prié pour lui.
Lorsqu’Allah a accordé des conquêtes au Messager d’Allah (ﷺ), il a dit : « Je suis plus proche de chaque croyant que lui-même, donc si quelqu’un (meurt et) laisse une dette, je serai responsable de la payer. Et si quelqu’un laisse des biens, ils vont à ses héritiers.
Texte et Contexte du Hadith
Le Messager d'Allah (ﷺ) ne disait pas la prière funéraire sur une personne morte alors qu'une dette lui était due. Un musulman mort lui fut amené et il demanda : Y a-t-il une dette due de sa part ? Ils (les gens) dirent : Oui, deux dirhams. Il dit : Priez vous-mêmes pour votre compagnon. Puis Abu Qatadah al-Ansari dit : Je les paierai, Messager d'Allah. Le Messager d'Allah (ﷺ) pria alors pour lui. Quand Allah accorda des conquêtes au Messager d'Allah (ﷺ), il dit : Je suis plus proche de chaque croyant que lui-même, donc si quelqu'un (meurt et) laisse une dette, j'en serai responsable pour la payer ; et si quelqu'un laisse des biens, ils reviennent à ses héritiers.
Commentaire Savant
Ce hadith de Sunan Abi Dawud 3343 établit la gravité des obligations financières en Islam. Le refus du Prophète de prier pour un défunt endetté démontre que les dettes non réglées créent une barrière spirituelle nécessitant un règlement avant que la miséricorde divine ne puisse être pleinement recherchée.
Les deux dirhams - bien que petits - représentent le principe qu'aucune dette n'est insignifiante devant Allah. L'intervention d'Abu Qatadah illustre la responsabilité communautaire que les musulmans portent envers le bien-être spirituel les uns des autres, en faisant un devoir religieux collectif (fard kifayah).
Règlements Juridiques (Ahkam)
Les savants déduisent que les dettes priment sur la distribution de l'héritage - les créanciers doivent être satisfaits avant que les héritiers ne reçoivent leurs parts. La dernière partie indique la responsabilité de l'État islamique envers les défunts endettés lorsqu'il n'y a pas d'héritiers, établissant le Bayt al-Mal (trésor public) comme garant ultime.
Ce règlement s'applique spécifiquement aux prières obligatoires (comme la prière funéraire) tandis que les prières recommandées peuvent encore être offertes. L'interdiction sert d'exhortation plutôt que de restriction absolue, comme en témoigne le Prophète priant après la prise en charge de la dette.
Dimensions Spirituelles
Le hadith enseigne que l'intégrité financière fait partie du dossier spirituel d'une personne. Les obligations mondaines non remplies peuvent entraver le voyage de l'âme dans l'au-delà. La déclaration du Prophète "Je suis plus proche de chaque croyant" illustre la nature complète de la fraternité islamique, englobant à la fois le bien-être spirituel et matériel.
Cette tradition souligne que la vraie piété inclut des transactions financières honnêtes, rendant la justice économique indissociable de l'adoration. La communauté musulmane fonctionne comme un corps intégré où les membres assument la responsabilité des défauts les uns des autres.