Abou Hurayra a rapporté que le Prophète, qu’Allah le bénisse et lui accorde la paix, a dit : « Donnez-vous mon nom, mais n’utilisez pas mon kunya. Je suis Abu’l-Qasim.
L'Interdiction d'Utiliser la Kunya du Prophète
Ce hadith d'Al-Adab Al-Mufrad 836 établit une distinction claire entre l'utilisation du nom personnel du Prophète (Muhammad) et sa kunya honorifique (Abu'l-Qasim). Bien que le Prophète ﷺ ait encouragé les musulmans à nommer leurs enfants d'après lui, il leur a explicitement interdit d'adopter sa kunya, ce qui signifie "Père de Qasim", en référence à son fils décédé.
Commentaire Savant sur la Sagesse derrière Cette Interdiction
Les savants classiques expliquent que cette interdiction sert plusieurs objectifs. Premièrement, elle maintient la distinction unique et l'honneur du Prophète ﷺ en tant que dernier messager. Deuxièmement, elle empêche une confusion potentielle dans l'identification lors de l'appel de quelqu'un par sa kunya. Troisièmement, elle reflète un adab (étiquette) approprié envers le statut spécial du Prophète.
L'imam al-Nawawi commente que cette interdiction était particulièrement pertinente durant la vie du Prophète, bien que certains savants maintiennent son applicabilité après sa mort en tant que marque de respect. La permission d'utiliser le nom "Muhammad" démontre l'honneur de porter le nom du Prophète tout en maintenant des limites appropriées.
Application Pratique dans les Conventions de Dénomination Islamiques
Cet enseignement a façonné les pratiques de dénomination islamiques pendant des siècles. Les musulmans nomment couramment leurs enfants Muhammad, Ahmad ou d'autres noms du Prophète ﷺ tout en évitant la kunya spécifique Abu'l-Qasim. La sagesse derrière cette pratique préserve le lien unique avec le Prophète tout en maintenant une révérence et une distinction appropriées.
Les savants notent que cette interdiction s'applique spécifiquement à la combinaison "Abu'l-Qasim" et ne s'étend pas à d'autres noms ou kunyas honorables. La règle illustre comment les enseignements islamiques équilibrent l'imitation du Prophète avec le maintien de son statut spécial en tant que dernier messager à l'humanité.