Abou Hurayra a rapporté que le Prophète (qu’Allah le bénisse et lui accorde la paix) a dit : « Rien n’est plus cher à Allah que la supplication. »
Texte et Référence du Hadith
Abou Hourayra a rapporté que le Prophète, qu'Allah le bénisse et lui accorde la paix, a dit : "Rien n'est plus cher à Allah que la supplication."
Source : Al-Adab Al-Mufrad 712
Commentaire sur le Hadith
Cette narration profonde établit le statut suprême de la supplication (du'a) aux yeux d'Allah le Tout-Puissant. L'expression "rien n'est plus cher" indique que le du'a occupe la position la plus élevée parmi tous les actes d'adoration, surpassant même les prières obligatoires et le jeûne dans l'amour d'Allah pour elle.
Les savants expliquent que cette excellence provient du fait que le du'a est l'essence de la servitude ('ubudiyyah), combinant une humilité complète avec une dépendance absolue envers le Créateur. Lorsqu'un serviteur lève les mains en supplication, il manifeste sa pauvreté et son besoin devant le Seigneur Autosuffisant.
Ibn al-Qayyim, qu'Allah lui fasse miséricorde, a noté que le du'a contient en son sein le noyau du Tawhid - reconnaître qu'Allah seul peut accorder un bienfait ou éloigner un mal. C'est pourquoi le Prophète ﷺ a dit dans une autre narration : "Le du'a est l'adoration elle-même."
Implications Pratiques
Ce hadith nous enseigne à faire du'a fréquemment en toutes circonstances - en temps de facilité et de difficulté, en santé et en maladie, en prospérité et en adversité.
Le savant Al-Munawi a commenté que puisque rien n'est plus aimé d'Allah que la supplication, le croyant ne devrait jamais désespérer de la réponse d'Allah, même si la réponse est retardée. Parfois, le retard lui-même contient une sagesse connue seulement du Très Sage.
L'imam Al-Ghazali a souligné que l'on devrait supplier avec un cœur présent, une humilité complète et la certitude qu'Allah entend et répond. L'étiquette du du'a inclut de commencer par la louange d'Allah et les bénédictions sur le Prophète ﷺ, d'être persévérant sans hâte et d'éviter le péché qui pourrait empêcher l'acceptation.