« Je t’ai demandé à manger et tu ne m’as pas nourri. Il (Son serviteur) dira : « Seigneur, comment pourrais-je Te nourrir alors que Tu ne m’as pas demandé à manger et que Tu es le Seigneur de l’univers ? » Il dira : « Ne savez-vous pas que mon serviteur untel t’a demandé à manger et que tu ne l’as pas nourri ? Ne savez-vous pas que si vous l’aviez nourri, vous auriez trouvé cette action avec Moi ? Fils d’Adam, je t’ai demandé de l’eau et tu ne m’as pas donné de l’eau. L’esclave répondra : « Seigneur, comment pourrais-je te donner de l’eau alors que tu es le Seigneur de l’univers ? » Il dira : « Mon serviteur t’a demandé de l’eau et tu ne lui as pas donné d’eau. Ne savez-vous pas que si vous lui aviez donné de l’eau, vous auriez trouvé cette action avec Moi ? Fils d’Adam, j’étais malade et tu ne m’as pas visité. Il dira : « Seigneur, comment pourrais-je te visiter alors que tu es le Seigneur de l’univers ? » Il dira : « Ne savez-vous pas que mon esclave untel était malade ? Si vous l’aviez visité, vous auriez trouvé cette action avec Moi (ou vous M’auriez trouvé avec lui)."
Visiter les Malades - Al-Adab Al-Mufrad 517
'Je t'ai demandé de la nourriture et tu ne m'as pas nourri. Il (Son serviteur) dira : 'Seigneur, comment pourrais-je Te nourrir alors que Tu ne m'as pas demandé de nourriture et que Tu es le Seigneur de l'univers ?' Il dira : 'Ne sais-tu pas que Mon serviteur untel t'a demandé de la nourriture et que tu ne l'as pas nourri ? Ne sais-tu pas que si tu l'avais nourri, tu aurais trouvé cette action auprès de Moi ? Fils d'Adam, Je t'ai demandé de l'eau et tu ne m'as pas donné d'eau.' Le serviteur répondra : 'Ô Seigneur, comment pourrais-je Te donner de l'eau alors que Tu es le Seigneur de l'univers ?' Il dira : 'Mon serviteur untel t'a demandé de l'eau et tu ne lui as pas donné d'eau. Ne sais-tu pas que si tu lui avais donné de l'eau, tu aurais trouvé cette action auprès de Moi ? Fils d'Adam, J'étais malade et tu ne m'as pas rendu visite.' Il dira : 'Ô Seigneur, comment pourrais-je Te rendre visite alors que Tu es le Seigneur de l'univers ?' Il dira : 'Ne sais-tu pas que Mon serviteur untel était malade. Si tu l'avais visité, tu aurais trouvé cette action auprès de Moi (ou tu m'aurais trouvé avec lui).
Commentaire sur le Hadith
Ce profond hadith qudsi, rapporté dans Al-Adab Al-Mufrad, révèle le lien intime entre servir la création d'Allah et servir le Créateur Lui-même. La déclaration divine établit que les actes de bonté envers les êtres humains sont, en réalité, des actes d'adoration dirigés vers Allah.
Les trois actes spécifiques mentionnés—nourrir les affamés, donner à boire aux assoiffés et visiter les malades—représentent des formes fondamentales de responsabilité sociale en Islam. Les questions rhétoriques posées par le serviteur mettent en lumière le paradoxe apparent : comment peut-on servir le Seigneur de l'Univers ? La réponse divine résout cela en expliquant que le service aux serviteurs d'Allah est un service à Allah Lui-même.
L'expression "tu aurais trouvé cette action auprès de Moi" indique que ces actions sont enregistrées directement auprès d'Allah et portent un poids spirituel immense. La lecture alternative "tu m'aurais trouvé avec lui" suggère que la présence divine accompagne ceux qui accomplissent ces actes miséricordieux, soulignant la proximité d'Allah à la fois avec le soignant et le soigné.
Avis des Savants
Les savants classiques soulignent que ce hadith établit le principe de la représentation divine (niyabah) dans la création. Lorsque l'on sert une personne dans le besoin, on répond essentiellement à l'appel d'Allah, bien qu'il passe par le biais du besoin humain.
Ibn Rajab al-Hanbali commente que ce hadith démontre la nature globale de la miséricorde islamique, où même les besoins humains fondamentaux deviennent des opportunités de connexion divine. La visite du malade revêt une importance particulière car elle combine soins physiques et réconfort spirituel.
Al-Qurtubi note que la répétition de "Fils d'Adam" sert d'adresse puissante à toute l'humanité, nous rappelant que notre traitement des autres affecte directement notre relation avec notre Créateur. Le hadith transforme ainsi les interactions sociales ordinaires en actes potentiels d'adoration suprême.