Mujahid a rapporté qu’un mouton a été abattu pour 'Abdullah ibn 'Amr. Il demanda à son esclave : « En as-tu donné à notre voisin juif ? En avez-vous donné à notre voisin juif ? J’ai entendu le Messager d’Allah (qu’Allah le bénisse et lui accorde la paix) dire : « Jibril n’arrêtait pas de me recommander de bien traiter mes voisins jusqu’à ce que je pense qu’il m’ordonnerait de les traiter comme mes héritiers. »
Voisins
Al-Adab Al-Mufrad 105
Commentaire du Hadith
Cette narration d'Abdullah ibn Amr démontre l'accent profond que l'Islam place sur les droits des voisins, indépendamment des différences religieuses. La répétition dans l'interrogation de son esclave montre la préoccupation méticuleuse d'Abdullah pour remplir cette obligation.
La mention de la recommandation persistante de l'ange Jibril indique qu'il ne s'agit pas d'une affaire ordinaire mais d'un principe fondamental de la foi. L'expression hyperbolique "jusqu'à ce que je pense qu'il m'ordonnerait de les traiter comme mes héritiers" souligne le poids et la priorité accordés aux droits des voisins dans les enseignements islamiques.
Les savants notent que ce hadith établit que la bonté envers les voisins inclut le partage de nourriture, en particulier lors d'occasions de célébration ou de bénédiction. L'inclusion spécifique du voisin juif enseigne que les obligations musulmanes s'étendent aux voisins non musulmans, affirmant l'application universelle de la bonne conduite en Islam.
Règlements Juridiques
La majorité des savants estiment que maintenir de bonnes relations avec les voisins est wajib (obligatoire), certains le considérant comme fard kifayah (obligation collective).
Les droits des voisins incluent : les saluer, leur rendre visite lorsqu'ils sont malades, partager de la nourriture, offrir des conseils sincères et éviter de nuire par la parole ou l'action.
Le voisinage s'étend approximativement à quarante maisons dans toutes les directions, bien que certains savants le définissent par la proximité audible ou la reconnaissance coutumière.
Dimensions Spirituelles
Ibn Hajar note que ce hadith relie le traitement approprié des voisins à la foi complète, comme le Prophète a dit, "Par Allah, il ne croit pas," répété trois fois, et lorsqu'on lui a demandé à propos de qui, il a dit, "Celui dont le voisin n'est pas en sécurité de son mal."
Al-Qurtubi explique que l'accent constant de Jibril signifie que les droits des voisins sont parmi les obligations sociales les plus soulignées en Islam, juste après les devoirs envers Allah et ses parents.