Sa’d bin Abi Waqqas a dit : « Le Prophète (ﷺ) a passé les mains mouillées sur ses Khuffs (chaussettes faites de tissu épais ou de cuir). » Abdullah bin 'Umar a interrogé 'Umar à ce sujet. 'Umar répondit par l’affirmative et ajouta : « Chaque fois que Sa’d rapporte un hadith du Prophète, il n’est pas nécessaire de demander à quelqu’un d’autre à ce sujet. »
Ablutions (Wudu') - Sahih al-Bukhari 202
Ce récit de Sa'd bin Abi Waqqas établit la permission d'essuyer sur les chaussettes en cuir (khuffs) pendant les ablutions, une concession importante dans les lois de pureté rituelle islamique.
Règle Juridique de l'Essuyage sur les Khuffs
L'action du Prophète démontre que lorsqu'une personne effectue des ablutions complètes et porte ensuite des khuffs, elle peut les essuyer lors des ablutions suivantes plutôt que de les retirer, à condition que certaines conditions soient remplies.
Cette règle s'applique spécifiquement aux chaussettes en cuir ou aux chaussettes en tissu épais qui couvrent tout le pied et la cheville, restent fermement en place pendant la marche et empêchent l'eau d'atteindre facilement les pieds.
Authentification Savante
L'affirmation d'Omar ibn al-Khattab et sa déclaration sur la fiabilité de Sa'd mettent en lumière les normes rigoureuses de la transmission du hadith. Lorsqu'un Compagnon de véracité établie rapporte directement du Prophète, son témoignage est accepté sans nécessiter de vérification supplémentaire.
Cette approche forme le fondement de la science de la critique du hadith, où le caractère et la mémoire des narrateurs sont soigneusement évalués pour préserver l'authenticité des traditions prophétiques.
Conditions et Durée
Les savants classiques ont déduit de ce récit et d'autres récits connexes que l'essuyage sur les khuffs est autorisé pour un jour et une nuit pour les résidents, et trois jours et nuits pour les voyageurs, calculés à partir du moment du premier essuyage après l'annulation des ablutions.
L'essuyage est effectué sur la surface supérieure des khuffs avec des mains humides, remplissant l'exigence de lavage des pieds dans les ablutions par cet acte symbolique qui maintient à la fois la pureté rituelle et la commodité pratique.