Le Prophète (ﷺ) a envoyé une armée et a désigné un homme leur commandant L’homme a fait un feu et a dit (aux soldats) : « Entrez-y. » Certains d’entre eux avaient l’intention d’y entrer, tandis que d’autres disaient : « Nous l’avons fui (c’est-à-dire que nous avons embrassé l’islam pour nous sauver du « feu ») ». Ils en ont parlé au Prophète, et il a parlé de personnes qui avaient eu l’intention d’entrer dans le feu. « S’ils y étaient entrés, ils y seraient restés jusqu’au Jour de la Résurrection. » Puis il dit aux autres : « Il n’y a pas d’obéissance pour les mauvaises actions, l’obéissance n’est requise que pour ce qui est bien. »
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Sahih al-Bukhari 7257
Texte du Hadith
Le Prophète (ﷺ) a envoyé une armée et a nommé un homme comme leur commandant. L'homme a fait un feu et a ensuite dit (aux soldats) : "Entrez-y." Certains d'entre eux avaient l'intention d'y entrer tandis que d'autres disaient : 'Nous nous en sommes enfuis (c'est-à-dire, nous avons embrassé l'islam pour nous sauver du 'feu').' Ils ont mentionné cela au Prophète, et il a dit à propos des personnes qui avaient l'intention d'entrer dans le feu : "S'ils y étaient entrés, ils y seraient restés jusqu'au Jour de la Résurrection." Puis il a dit aux autres : "Pas d'obéissance pour les mauvaises actions, l'obéissance n'est requise que dans ce qui est bon."
Commentaire savant
Ce hadith établit le principe islamique fondamental que l'obéissance aux êtres créés est conditionnée par la conformité de leurs ordres à la Loi Divine. L'ordre du commandant d'entrer dans le feu constituait une violation claire des enseignements islamiques, car l'auto-immolation est strictement interdite. La déclaration du Prophète "S'ils y étaient entrés, ils y seraient restés jusqu'au Jour de la Résurrection" indique qu'un tel acte constituerait une mécréance majeure (kufr), car il démontre une volonté d'obéir à un être humain en opposition directe aux commandements d'Allah.
La déclaration "Pas d'obéissance pour les mauvaises actions" établit que les musulmans ne sont pas tenus d'obéir à tout ordre qui implique la désobéissance à Allah, quelle que soit l'autorité de la personne donnant l'ordre. Ce principe s'applique à tous les niveaux d'autorité - parentale, gouvernementale ou militaire. La qualification "l'obéissance n'est requise que dans ce qui est bon" clarifie que l'obéissance légitime est restreinte aux questions qui sont islamiquement permises et bénéfiques.
Cet enseignement protège la communauté musulmane du suivi aveugle (taqlid) et souligne la responsabilité individuelle d'évaluer les ordres par rapport aux normes islamiques. Il démontre que la préservation de la foi et l'évitement des péchés majeurs priment sur l'obéissance mondaine à toute autorité.