حَدَّثَنَا ابْنُ أَبِي مَرْيَمَ، قَالَ أَخْبَرَنِي اللَّيْثُ، عَنْ عُقَيْلٍ، عَنِ ابْنِ شِهَابٍ، ذَكَرَ عُرْوَةُ أَنَّ مَرْوَانَ، وَالْمِسْوَرَ بْنَ مَخْرَمَةَ، أَخْبَرَاهُ أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم قَامَ حِينَ جَاءَهُ وَفْدُ هَوَازِنَ، فَسَأَلُوهُ أَنْ يَرُدَّ إِلَيْهِمْ أَمْوَالَهُمْ وَسَبْيَهُمْ فَقَالَ ‏"‏ إِنَّ مَعِي مَنْ تَرَوْنَ، وَأَحَبُّ الْحَدِيثِ إِلَىَّ أَصْدَقُهُ، فَاخْتَارُوا إِحْدَى الطَّائِفَتَيْنِ إِمَّا الْمَالَ، وَإِمَّا السَّبْىَ، وَقَدْ كُنْتُ اسْتَأْنَيْتُ بِهِمْ ‏"‏‏.‏ وَكَانَ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم انْتَظَرَهُمْ بِضْعَ عَشْرَةَ لَيْلَةً حِينَ قَفَلَ مِنَ الطَّائِفِ، فَلَمَّا تَبَيَّنَ لَهُمْ أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم غَيْرُ رَادٍّ إِلَيْهِمْ إِلاَّ إِحْدَى الطَّائِفَتَيْنِ قَالُوا فَإِنَّا نَخْتَارُ سَبْيَنَا‏.‏ فَقَامَ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم فِي النَّاسِ، فَأَثْنَى عَلَى اللَّهِ بِمَا هُوَ أَهْلُهُ، ثُمَّ قَالَ ‏"‏ أَمَّا بَعْدُ فَإِنَّ إِخْوَانَكُمْ جَاءُونَا تَائِبِينَ، وَإِنِّي رَأَيْتُ أَنْ أَرُدَّ إِلَيْهِمْ سَبْيَهُمْ، فَمَنْ أَحَبَّ مِنْكُمْ أَنْ يُطَيِّبَ ذَلِكَ فَلْيَفْعَلْ، وَمَنْ أَحَبَّ أَنْ يَكُونَ عَلَى حَظِّهِ حَتَّى نُعْطِيَهُ إِيَّاهُ مِنْ أَوَّلِ مَا يُفِيءُ اللَّهُ عَلَيْنَا فَلْيَفْعَلْ ‏"‏‏.‏ فَقَالَ النَّاسُ طَيَّبْنَا ذَلِكَ‏.‏ قَالَ ‏"‏ إِنَّا لاَ نَدْرِي مَنْ أَذِنَ مِنْكُمْ مِمَّنْ لَمْ يَأْذَنْ فَارْجِعُوا حَتَّى يَرْفَعَ إِلَيْنَا عُرَفَاؤُكُمْ أَمْرَكُمْ ‏"‏‏.‏ فَرَجَعَ النَّاسُ، فَكَلَّمَهُمْ عُرَفَاؤُهُمْ، ثُمَّ رَجَعُوا إِلَى النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم فَأَخْبَرُوهُ أَنَّهُمْ طَيَّبُوا وَأَذِنُوا، فَهَذَا الَّذِي بَلَغَنَا عَنْ سَبْىِ هَوَازِنَ‏.‏ وَقَالَ أَنَسٌ قَالَ عَبَّاسٌ لِلنَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم فَادَيْتُ نَفْسِي، وَفَادَيْتُ عَقِيلاً‏.‏
Traduction
Rapporté par Ibn Muhairiz

J’ai vu Abu Sa’id et je l’ai interrogé sur le coït interrompu. Abou Saïd a dit : « Nous sommes allés avec le Messager d’Allah dans la Ghazwa de Bani Al-Mustaliq et nous avons capturé certains des Arabes comme captifs, et la longue séparation d’avec nos épouses nous pressait fortement et nous voulions pratiquer le coït interrompu. Nous avons demandé au Messager d’Allah (ﷺ) (si c’était permis). Il a dit : « Il vaut mieux pour toi de ne pas le faire. Aucune âme n’est destinée à exister jusqu’au Jour de la Résurrection qui ne vienne à l’existence.

Comment

Affranchissement des Esclaves - Sahih al-Bukhari 2542

Ce récit d'Abu Sa'id al-Khudri concerne la permission du coït interrompu ('azl) pendant l'expédition de Bani al-Mustaliq. Les compagnons, éprouvant une séparation prolongée de leurs femmes, ont demandé l'autorisation pour cette pratique. Le Prophète Muhammad (ﷺ) a répondu qu'il est préférable de s'en abstenir, en soulignant le décret divin (qadar) - que chaque âme destinée à l'existence jusqu'au Jour du Jugement viendra inévitablement à l'existence.

Commentaire Savant

Les savants classiques interprètent ce hadith comme indiquant la permission du 'azl tout en le décourageant. L'imam al-Nawawi explique que les paroles du Prophète "Il vaut mieux pour vous ne pas le faire" suggèrent makruh (désapprouvé) plutôt que haram (interdit), car les compagnons ont demandé une permission, pas une interdiction.

La dimension théologique aborde la prédestination divine : puisque Allah a décrété quelles âmes seront créées, pratiquer le 'azl ne préviendra pas ce qui est destiné. Cependant, cela n'annule pas la responsabilité humaine de prendre des moyens permis tout en se fiant au décret ultime d'Allah.

Les savants notent que cette règle s'applique spécifiquement aux rapports avec son épouse ou sa concubine avec son consentement. Le contexte des captifs souligne que les règles islamiques accommodent les besoins humains tout en maintenant la conscience spirituelle.

Règlements Juridiques Dérivés

La majorité des savants (jumhur) considèrent le 'azl permis avec le consentement de l'épouse, sur la base de ceci et d'autres récits authentiques. Les écoles hanafite, malikite et hanbalite le permettent, tandis que l'école shafi'ite le considère makruh.

Le consentement est essentiel car l'épouse a des droits aux enfants et à l'épanouissement sexuel. Sans consentement, le 'azl violerait ses droits et serait interdit.

Cette règle démontre l'approche équilibrée de l'Islam envers les relations conjugales - permettant une planification familiale raisonnable tout en encourageant la confiance en la providence divine et la bénédiction des enfants.