حَدَّثَنَا مُسَدَّدٌ، قَالَ حَدَّثَنَا يَحْيَى، عَنْ سُفْيَانَ، قَالَ حَدَّثَنِي مَنْصُورٌ، عَنْ مُسْلِمٍ، عَنْ مَسْرُوقٍ، عَنْ عَائِشَةَ ـ رضى الله عنها ـ أَنَّهَا قَالَتْ كَانَ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم يُكْثِرُ أَنْ يَقُولَ فِي رُكُوعِهِ وَسُجُودِهِ ‏"‏ سُبْحَانَكَ اللَّهُمَّ رَبَّنَا وَبِحَمْدِكَ، اللَّهُمَّ اغْفِرْ لِي ‏"‏ يَتَأَوَّلُ الْقُرْآنَ‏.‏
Traduction
Raconté par `Aisha

Le Prophète (ﷺ) avait l'habitude de dire fréquemment en s'inclinant et en se prosternant : « Subhanaka l-lahumma Rabbana wa bihamdika, Allahumma ghfir li » (Exalté [des attributs inconvenants]) Es-tu, ô Allah notre Seigneur, et par Ta louange [est-ce que je t'exalte]. Ô Allah ! Pardonne-moi). De cette façon [? ?] il agissait conformément à ce qui lui avait été expliqué dans le Saint Coran.

Comment

Exégèse de la Supplication Prophétique

Le noble ḥadīth de Ṣaḥīḥ al-Bukhārī (817) présente une formule dévotionnelle complète comprenant trois segments profonds, chacun servant des objectifs spirituels distincts selon la science classique.

Analyse Linguistique et Théologique

"Subḥānaka Allāhumma Rabbanā" - Cette phrase d'ouverture établit la transcendance absolue d'Allah (tanzīh) de toutes les imperfections, tout en affirmant Sa Seigneurie par l'adresse intime "Notre Seigneur".

"Wa biḥamdika" - La conjonction "wa" (et) indique que la louange est intrinsèquement liée à la perfection d'Allah, créant un équilibre entre transcendance et immanence dans la reconnaissance divine.

Fondements Coraniques

Cette supplication incarne parfaitement le commandement divin dans la Sourate al-Naṣr : "Et glorifie les louanges de ton Seigneur et demande Son pardon" (110:3), démontrant comment le Prophète (ﷺ) a instantanément mis en œuvre les conseils coraniques.

La séquence reflète la hiérarchie spirituelle : commençant par la transcendance d'Allah, poursuivant par la reconnaissance reconnaissante de Ses bénédictions, et culminant avec le besoin de pardon du serviteur.

Dimensions Juridiques

Les savants notent la sagesse de la répétition fréquente pendant l'inclinaison (rukūʿ) et la prosternation (sujūd) - positions d'humilité suprême où le besoin de pardon du serviteur devient le plus évident.

L'Imam al-Nawawī souligne que ce dhikr complet combine la glorification, la louange et la demande de pardon - les trois éléments essentiels de la servitude qui purifient l'adoration de l'ostentation.