Mon père a dit : « Lorsque le Messager d’Allah (ﷺ) est tombé gravement malade, on lui a parlé de la prière. Il a dit : « Dis à Abou Bakr de conduire les gens dans la prière. » Aïcha a dit : « Abou Bakr est un homme au cœur tendre et il serait submergé par ses pleurs s’il récitait le Coran. » Il leur dit : « Dis-lui (à Abou Bakr) de diriger la prière. La même réponse lui fut donnée. Il a dit encore : « Dis-lui de diriger la prière. Vous (les femmes) êtes les compagnons de Joseph.
Appel à la prière (Adhaan)
Sahih al-Bukhari - Hadith 682
Texte du Hadith
Mon père a dit : « Lorsque le Messager d'Allah (ﷺ) est tombé gravement malade, on l'a informé de la prière. Il a dit : 'Dites à Abou Bakr de diriger les gens dans la prière.' `Aïcha a dit : 'Abou Bakr est un homme au cœur tendre et il serait submergé par ses pleurs s'il récitait le Coran.' Il leur a dit : 'Dites-lui (à Abou Bakr) de diriger la prière.' La même réponse lui a été donnée. Il a dit à nouveau : 'Dites-lui de diriger la prière. Vous (femmes) êtes les compagnes de Joseph.' »
Commentaire sur la nomination
L'insistance du Prophète sur le fait qu'Abou Bakr dirige les prières pendant sa maladie démontre la supériorité d'Abou Bakr et sa position légitime en tant que successeur. Malgré la préoccupation valable de `Aïcha concernant sa nature émotionnelle, le commandement répété du Prophète indique une guidance divine dans cette affaire, établissant la préséance d'Abou Bakr sur tous les autres compagnons.
La référence aux compagnes de Joseph
Lorsque le Prophète a dit « Vous êtes les compagnes de Joseph », il rappelait doucement à `Aïcha et aux autres femmes que leur préoccupation, bien qu'intentionnée, ressemblait au raisonnement émotionnel des femmes dans l'histoire du Prophète Joseph, qui étaient influencées par le sentiment plutôt que par la sagesse divine.
Implications juridiques
Ce hadith établit que pleurer pendant la prière ne l'invalide pas, ni ne disqualifie quelqu'un pour diriger les prières. Il démontre également que la personne la plus qualifiée devrait diriger les prières, indépendamment de sa disposition émotionnelle, et que la nomination de l'Imam prime sur les considérations personnelles.