Je suis allé voir 'Aïcha et lui ai demandé de me décrire la maladie du Messager d’Allah (ﷺ). Aïcha répondit : « Oui. Le Prophète tomba gravement malade et demanda si les gens avaient prié. Nous avons répondu : « Non, ô Messager d’Allah ! Ils vous attendent. Il a ajouté : « Mets-moi de l’eau dans une auge. » Aïcha a ajouté : « Nous l’avons fait. Il a pris un bain et a essayé de se lever mais s’est évanoui. Lorsqu’il fut rétabli, il demanda de nouveau si les gens avaient prié. Nous avons dit : "Non, ils vous attendent. Ô Messager d’Allah (ﷺ), Il dit encore : « Mets-moi de l’eau dans une auge. » Il s’est assis, a pris un bain et a essayé de se lever, mais s’est évanoui à nouveau. Puis il se releva et dit : « Les gens ont-ils prié ? » Nous avons répondu : "Non, ils vous attendent. Ô Messager d’Allah. Il dit : « Mets-moi de l’eau dans l’abreuvoir. » Puis il s’assit, se lava et essaya de se lever, mais il s’évanouit. Quand il s’est rétabli, il a demandé : « Les gens ont-ils prié ? » Nous avons dit : "Non, ils vous attendent. Ô Messager d’Allah (ﷺ) ! Les gens étaient dans la mosquée et attendaient le Prophète (ﷺ) pour la prière de 'Isha. Le Prophète (ﷺ) a envoyé chercher Abu Bakr pour diriger le peuple dans la prière. Le Messager alla voir Abou Bakr et lui dit : « Le Messager d’Allah (ﷺ) t’ordonne de guider les gens dans la prière. » Abou Bakr était un homme au cœur tendre, alors il demanda à 'Umar de diriger la prière, mais 'Umar répondit : 'Tu as plus droit.' C’est donc Abou Bakr qui dirigeait la prière en ces jours-là. Lorsque le Prophète (ﷺ) se sentit un peu mieux, il sortit pour la prière de Zuhr avec l’aide de deux personnes dont Al-'Abbas. tandis qu’Abou Bakr dirigeait les gens dans la prière. Quand Abou Bakr l’a vu, il a voulu battre en retraite, mais le Prophète (ﷺ) lui a fait signe de ne pas le faire et leur a demandé de le faire asseoir à côté d’Abou Bakr et ils l’ont fait. Abou Bakr suivait le Prophète (dans la prière) et les gens suivaient Abou Bakr. Le Prophète (pria) assis. Ubaidullah ajouta : « Je suis allé voir Abdullah bin 'Abbas et je lui ai demandé : Dois-je vous dire ce qu’Aïcha m’a dit sur la maladie mortelle du Prophète ? » Ibn 'Abbas dit : « Allez-y. Je lui ai raconté son récit et il n’a rien nié mais m’a demandé si 'Aïcha m’avait dit le nom de la deuxième personne (qui a aidé le Prophète (ﷺ) avec Al-Abbas. J’ai dit. « Non. » Il a dit : « C’était Ali (Ibn Abi Talib).
Appel à la prière (Adhaan)
Sahih al-Bukhari - Hadith 687
La préoccupation du Prophète pour la prière en congrégation
Ce récit démontre l'importance suprême que le Messager d'Allah ﷺ accordait à l'établissement de la prière en congrégation, même pendant sa dernière maladie. Malgré son état grave et ses évanouissements répétés, sa principale préoccupation restait de savoir si les gens avaient prié. Cela nous enseigne que la prière en congrégation revêt une telle importance que même une faiblesse physique extrême ne peut justifier son abandon sans excuse valable.
La vertu du leadership d'Abu Bakr
La nomination d'Abu Bakr as-Siddiq pour diriger la prière pendant la maladie du Prophète était une indication claire de sa supériorité et de sa position légitime en tant que premier calife. Son humilité en suggérant qu'Umar dirige à la place démontre le caractère des compagnons vertueux, tandis que l'insistance d'Umar qu'Abu Bakr était plus méritant montre leur reconnaissance mutuelle de la hiérarchie spirituelle.
Prière assise en raison d'une maladie
Lorsque le Prophète ﷺ a rejoint la prière en étant assis, il a établi la règle que ceux incapables de se tenir debout peuvent prier assis, avec l'imam debout. La congrégation suit la posture physique de l'imam tandis que la personne malade prie selon sa capacité. Cela illustre la flexibilité et la miséricorde dans les accommodements de l'adoration islamique.
Le respect des compagnons pour le leadership
La tentative d'Abu Bakr de se retirer en voyant le Prophète ﷺ reflète le profond respect des compagnons pour l'autorité appropriée. Le geste du Prophète pour qu'il continue affirme le principe qu'une fois l'autorité légitime établie, elle ne doit pas être perturbée sans raison valable, maintenant l'ordre dans les affaires religieuses et communautaires.