Le Prophète (ﷺ) a dit : « Quand je commence la prière, j'ai l'intention de la prolonger, mais lorsque j'entends les cris d'un enfant, j'interrompt la prière car je sais que les cris de l'enfant susciteront les passions de sa mère. »
Texte du Hadith
Le Prophète (ﷺ) a dit : « Lorsque je commence la prière, j'ai l'intention de la prolonger, mais en entendant les cris d'un enfant, j'abrège la prière car je sais que les cris de l'enfant vont exciter les passions de sa mère. »
Source : Sahih al-Bukhari 709
Commentaire sur le Hadith
Ce noble hadith du Livre de l'Appel à la Prière (Adhaan) dans Sahih al-Bukhari démontre la sagesse profonde et la miséricorde du Prophète Muhammad (ﷺ) dans sa direction de la prière. Le Prophète, malgré son désir personnel de dévotion prolongée, donne la priorité au confort et aux besoins de sa communauté.
L'expression « exciter les passions de sa mère » fait référence à la détresse émotionnelle naturelle et intense qu'une mère ressent en entendant son enfant pleurer. Cette compassion et cette considération pour l'état psychologique des fidèles prennent le pas sur l'allongement recommandé de la prière. Cela établit un principe fondamental dans la jurisprudence islamique : la suppression de la difficulté (raf' al-haraj).
Cette action du Prophète (ﷺ) sert de leçon intemporelle pour tous les Imams. Elle enseigne que l'état spirituel et la concentration (khushu') de l'assemblée doivent être pris en compte. Prolonger une prière au point de causer une difficulté indue, surtout pour ceux qui ont des responsabilités comme s'occuper d'enfants, peut annuler la tranquillité même que la prière est censée instiller.
Par conséquent, l'Imam doit s'efforcer d'avoir une prière équilibrée—une qui est accomplie avec le respect dû mais qui est également attentive aux membres les plus faibles de l'assemblée, garantissant que la prière reste une source de paix et non une cause d'anxiété.