J’ai interrogé 'Uthman bin 'Affan au sujet d’un homme qui avait eu des rapports sexuels avec sa femme mais n’avait pas eu de congé. 'Uthman répondit : « Il doit faire ses ablutions comme ça pour la prière après s’être lavé les parties intimes. » 'Uthman ajouta : « J’ai entendu cela du Messager d’Allah (ﷺ). J’ai demandé à 'Ali bin Abi Talib, Az-Zubair bin Al-'Awwam, Talha bin 'Ubaidullah et Ubai bin Ka’b et ils ont donné la même réponse. (Abou Aïyoub a dit qu’il avait entendu cela de la bouche du Messager d’Allah (ﷺ) (Cette commande a été annulée par la suite, il faut donc prendre un bain. Voir Hadith n° 180).
Commentaire du Hadith : Bain (Ghusl)
Livre : Sahih al-Bukhari | Hadith : 292
Analyse Textuelle
Cette narration aborde la règle concernant les rapports sexuels sans éjaculation. La position initiale rapportée par plusieurs Compagnons, dont 'Uthman, 'Ali et d'autres, était que seul le wudu' (ablution) était requis après le lavage des parties intimes.
L'accord unanime des Compagnons indique que c'était la pratique établie durant la période initiale de l'islam, démontrant l'importance de consulter de multiples sources fiables pour dériver les règles.
Évolution Juridique
La note finale entre parenthèses est cruciale - cette règle initiale a été abrogée (naskh) par une révélation ultérieure. L'abrogation démontre la perfection graduelle de la loi islamique, où les règles antérieures ont été remplacées par des règles plus complètes.
Le bain complet (ghusl) est devenu obligatoire après tout rapport sexuel, indépendamment de l'émission, comme établi dans le Hadith 180. Cela représente la règle finale et permanente sur cette question.
Méthodologie Savante
Ce hadith illustre des principes importants de la jurisprudence islamique : la prise en compte de l'abrogation dans la dérivation des règles, la valeur des chaînes multiples de transmission, et l'évolution des règles juridiques à travers la révélation divine.
La préservation méticuleuse par les Compagnons des règles initiales et finales démontre leur approche prudente dans la transmission de la Shari'ah complète.