Le Prophète (ﷺ) a interdit de manger de la viande d’âne.
Interdiction de la viande d'âne dans la loi islamique
L'interdiction de la viande d'âne domestique est établie par des narrations authentiques dans Sahih al-Bukhari et d'autres collections canoniques. Cette règle s'applique spécifiquement aux ânes domestiqués (al-humur al-ahliyyah), tandis que les ânes sauvages (al-humur al-wahshiyyah) restent permis à la consommation.
Raisonnement juridique et contexte
Les savants des quatre madhahib sunnites s'accordent sur cette interdiction basée sur des preuves textuelles claires. La sagesse derrière cette règle inclut l'utilité de l'âne comme animal de travail et des préoccupations concernant sa nature. L'imam al-Nawawi explique que cette interdiction est venue lors de l'expédition de Khaybar, indiquant son abrogation de toute permission antérieure.
Ibn Hajar al-Asqalani dans Fath al-Bari note que l'interdiction s'applique aux ânes domestiques mâles et femelles. La viande est considérée comme najis (impure) et donc invalide pour la consommation musulmane, quelles que soient les méthodes d'abattage appropriées.
Exceptions et règles connexes
La viande de cheval reste permise selon la majorité des savants, démontrant que l'interdiction est spécifique aux ânes plutôt qu'aux équidés en général. Les mulets (progéniture de chevaux et d'ânes) font l'objet d'un désaccord savant, l'opinion prédominante favorisant l'interdiction en raison de leur lignée ânesse.
Cette règle illustre comment la loi islamique prend en compte à la fois les preuves textuelles et la sagesse pratique dans la détermination des lois alimentaires, équilibrant le commandement divin avec le bien-être humain.