Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « N’abusez pas de mes compagnons car si l’un d’entre vous dépensait de l’or égal à Uhud (dans le sentier d’Allah), ce ne serait pas égal à une boue ou même à une demi-boue dépensée par l’un d’entre eux. »
Texte du Hadith
Le Prophète (ﷺ) a dit : "N'insultez pas mes compagnons, car si l'un de vous dépensait de l'or égal à Uhud (pour la cause d'Allah), cela ne serait pas égal à un Mud ou même à un demi-Mud dépensé par l'un d'entre eux."
Référence de la Source
Sahih al-Bukhari 3673
Livre : Compagnons du Prophète
Auteur : Sahih al-Bukhari
Commentaire Savant
Ce noble hadith établit le statut suprême des compagnons du Prophète et interdit de dire du mal d'eux. Les compagnons (Sahaba) sont ceux qui ont rencontré le Prophète en croyant en lui et sont morts en musulmans.
La comparaison entre dépenser de l'or égal au mont Uhud et un simple mudd (une petite mesure sèche d'environ 675 grammes) illustre la supériorité immense des actions des compagnons. Leur foi et leurs sacrifices ont eu lieu pendant la période fondatrice de l'islam, lorsque le soutien était le plus nécessaire et les risques les plus grands.
Les savants expliquent que le mérite des compagnons découle de leur compagnonnage direct avec le Prophète, de leur antériorité dans l'embrassement de l'islam, de leur participation à des batailles cruciales et de leur rôle dans la transmission de la religion aux générations suivantes. Leur intégrité collective est établie par des versets coraniques et de multiples traditions prophétiques.
Cette interdiction inclut à la fois les insultes verbales et le fait d'avoir des croyances négatives sur leur droiture collective. Bien que des compagnons individuels aient pu différer sur certaines questions, leur statut global en tant que transmetteurs dignes de confiance de l'islam reste incontesté dans l'érudition islamique orthodoxe.
Implications Légales et Spirituelles
Dire du mal d'un compagnon est considéré comme un péché majeur qui menace la foi. Les savants classent ceux qui insultent les compagnons comme des innovateurs (ahlul bid'ah) dont le témoignage peut être rejeté.
La leçon spirituelle souligne que la valeur des actions ne réside pas seulement dans leur quantité, mais dans leur moment, leur sincérité et leurs circonstances. Le soutien précoce des compagnons à l'islam pendant sa période la plus vulnérable porte un mérite incomparable.
Cet enseignement favorise l'unité parmi les musulmans en préservant l'honneur de ceux qui ont posé les fondations de l'islam et empêche les divisions sectaires qui commencent souvent par la critique des premières figures musulmanes.