حَدَّثَنَا يَحْيَى بْنُ بُكَيْرٍ، حَدَّثَنَا اللَّيْثُ، عَنْ عُقَيْلٍ، عَنِ ابْنِ شِهَابٍ، قَالَ أَخْبَرَنِي عُرْوَةُ بْنُ الزُّبَيْرِ، أَنَّهُ سَمِعَ مَرْوَانَ، وَالْمِسْوَرَ بْنَ مَخْرَمَةَ، رضى الله عنهما يُخْبِرَانِ عَنْ أَصْحَابِ، رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم قَالَ لَمَّا كَاتَبَ سُهَيْلُ بْنُ عَمْرٍو يَوْمَئِذٍ كَانَ فِيمَا اشْتَرَطَ سُهَيْلُ بْنُ عَمْرٍو عَلَى النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم أَنَّهُ لاَ يَأْتِيكَ مِنَّا أَحَدٌ وَإِنْ كَانَ عَلَى دِينِكَ إِلاَّ رَدَدْتَهُ إِلَيْنَا، وَخَلَّيْتَ بَيْنَنَا وَبَيْنَهُ‏.‏ فَكَرِهَ الْمُؤْمِنُونَ ذَلِكَ، وَامْتَعَضُوا مِنْهُ، وَأَبَى سُهَيْلٌ إِلاَّ ذَلِكَ، فَكَاتَبَهُ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم عَلَى ذَلِكَ، فَرَدَّ يَوْمَئِذٍ أَبَا جَنْدَلٍ عَلَى أَبِيهِ سُهَيْلِ بْنِ عَمْرٍو، وَلَمْ يَأْتِهِ أَحَدٌ مِنَ الرِّجَالِ إِلاَّ رَدَّهُ فِي تِلْكَ الْمُدَّةِ، وَإِنْ كَانَ مُسْلِمًا، وَجَاءَ الْمُؤْمِنَاتُ مُهَاجِرَاتٍ، وَكَانَتْ أُمُّ كُلْثُومٍ بِنْتُ عُقْبَةَ بْنِ أَبِي مُعَيْطٍ مِمَّنْ خَرَجَ إِلَى رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم يَوْمَئِذٍ وَهْىَ عَاتِقٌ، فَجَاءَ أَهْلُهَا يَسْأَلُونَ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم أَنْ يَرْجِعَهَا إِلَيْهِمْ، فَلَمْ يَرْجِعْهَا إِلَيْهِمْ لِمَا أَنْزَلَ اللَّهُ فِيهِنَّ ‏{‏إِذَا جَاءَكُمُ الْمُؤْمِنَاتُ مُهَاجِرَاتٍ فَامْتَحِنُوهُنَّ اللَّهُ أَعْلَمُ بِإِيمَانِهِنَّ‏}‏ إِلَى قَوْلِهِ ‏{‏وَلاَ هُمْ يَحِلُّونَ لَهُنَّ‏}‏‏.‏
Traduction
Rapporté par Marwan et al-Miswar bin Makhrama

(des compagnons du Messager d’Allah (ﷺ)) Lorsque Suhail bin 'Amr a accepté le Traité (de Hudaibiya), l’une des choses qu’il a stipulées alors, était que le Prophète (ﷺ) devait leur rendre (c’est-à-dire les païens) quiconque venait à lui de leur côté, même s’il était musulman ; et n’interférerait pas entre eux et cette personne. Les musulmans n’aimaient pas cette condition et en étaient dégoûtés. Suhail n’était pas d’accord, sauf avec cette condition. Ainsi, le Prophète (ﷺ) a accepté cette condition et a rendu Abu Jandal à son père Suhail bin 'Amr. Dès lors, le Prophète (ﷺ) a renvoyé tout le monde pendant cette période (de trêve), même s’il était musulman. Au cours de cette période, certaines femmes croyantes émigrées, dont Umm Kulthum bint 'Uqba bin Abu Muait qui est venue voir le Messager d’Allah (ﷺ) et elle était alors une jeune femme. Sa parente vint voir le Prophète (ﷺ) et lui demanda de la rendre, mais le Prophète (ﷺ) ne la leur rendit pas car Allah avait révélé le verset suivant concernant les femmes : « Ô vous qui croyez ! Quand les femmes croyantes viennent à vous comme émigrées. Examinez-les, car Allah connaît mieux leur croyance, puis, si vous les connaissez pour de vrais croyants, ne les renvoyez pas vers les mécréants, car ils ne sont pas licites pour les mécréants, et les incroyants ne leur sont pas licites (60.10)

Comment

Conditions de Hudaybiyah : Une Épreuve de Foi

Le Traité de Hudaybiyah, tel que rapporté dans Sahih al-Bukhari 2711 et 2712, présente l'une des épreuves les plus profondes de l'obéissance de la communauté musulmane au commandement divin à travers le leadership du Prophète. Lorsque Suhail bin Amr a stipulé que les musulmans fuyant La Mecque devaient être renvoyés, cette condition semblait extérieurement préjudiciable à la communauté musulmane naissante.

Le malaise des compagnons face à cette condition démontre leur préoccupation naturelle pour leurs coreligionnaires, mais l'acceptation du Prophète nous enseigne que les désavantages mondains apparents peuvent cacher une sagesse divine. L'épreuve temporaire a ouvert la voie à de plus grandes victoires, car ce traité a finalement conduit à la propagation pacifique de l'Islam à travers l'Arabie.

Intervention Divine Concernant les Femmes Croyantes

La distinction faite entre les émigrants masculins et féminins à travers la révélation de la Sourate Al-Mumtahinah (60:10) démontre la sagesse parfaite d'Allah dans la législation. Alors que les hommes musulmans étaient renvoyés conformément aux termes du traité, les femmes croyantes étaient protégées contre le renvoi à la mécréance.

Cette exception divine préserve la sainteté du mariage et protège la foi des femmes, car elles seraient contraintes de vivre avec des maris mécréants dans un environnement hostile à l'Islam. L'examen de la foi des femmes avant de les accepter comme émigrantes assure l'intégrité de cette protection divine.

Commentaire Savant sur les Conditions du Traité

Les savants classiques soulignent que la conformité du Prophète à des conditions apparemment défavorables démontre la nature contraignante des traités en Islam, même lorsqu'ils contiennent des dispositions difficiles. Cela établit le principe que les musulmans doivent honorer leurs engagements.

La révélation progressive des règles islamiques, comme on le voit dans le traitement différent des émigrants masculins et féminins, illustre la sagesse de la législation progressive en Islam. Chaque règle est venue en son temps pour répondre à des circonstances spécifiques tout en établissant des principes éternels pour la communauté musulmane.