J’ai entendu le Prophète (ﷺ) dire : « Quiconque (intentionnellement) m’attribue ce que je n’ai pas dit alors (certainement) qu’il occupe son siège dans le feu de l’Enfer. »
Connaissance - Sahih al-Bukhari 109
J'ai entendu le Prophète (ﷺ) dire : « Quiconque (intentionnellement) m'attribue ce que je n'ai pas dit, alors (assurément) qu'il occupe sa place dans le Feu de l'Enfer. »
Commentaire sur le Hadith
Cette narration profonde établit le péché grave de fabriquer des déclarations et de les attribuer au Messager d'Allah (ﷺ). L'avertissement sévère indique l'énorme responsabilité que portent les savants et les narrateurs dans la préservation de la pureté des enseignements prophétiques.
L'expression « intentionnellement » souligne que la punition s'applique à la falsification délibérée, et non aux erreurs honnêtes dans la transmission. Le langage définitif « qu'il occupe sa place dans le Feu de l'Enfer » souligne la certitude de cette conséquence pour ceux qui fabriquent sciemment des hadiths.
Ce hadith sert de principe fondamental dans la science islamique, nécessitant une vérification rigoureuse (critique de l'isnad) et un consensus savant avant d'accepter toute narration comme authentique. Il protège la Charia de la corruption et préserve la Sunna dans sa forme originelle.
Implications Savantes
Cet enseignement a contraint les premiers savants à développer des méthodologies sophistiquées pour vérifier les narrations, donnant naissance aux sciences de la critique du hadith (mustalah al-hadith).
Il établit que la protection de la connaissance religieuse contre la distorsion prime sur le simple accroissement du nombre de narrations. La qualité et l'authenticité doivent toujours prévaloir sur la quantité.
L'avertissement s'applique également à l'ajout, à la soustraction ou à la distorsion du sens des déclarations prophétiques authentiques de manière à altérer leur signification voulue.