Lorsque le Messager d’Allah (ﷺ) a épousé Zainab bint Jahsh, il a invité les gens qui prenaient leurs repas et restaient ensuite assis et parlaient. Le Prophète (ﷺ) a fait semblant d’être prêt à se lever, mais les gens ne se sont pas levés. Quand il s’en aperçut, il se leva, et quand il se fut levé, quelques-unes de ces personnes se levèrent avec lui et il en resta trois (qui restèrent assis). Puis le Prophète (ﷺ) est revenu et a trouvé ces gens toujours assis. Plus tard, ces gens se sont levés et sont partis. Je suis donc allé voir le Prophète (ﷺ) et je l’ai informé qu’ils étaient partis. Le Prophète (ﷺ) vint et entra (dans sa maison). J’ai voulu entrer (avec lui) mais il a baissé un rideau entre lui et moi. Allah a alors révélé : « Ô vous qui croyez ! N’entrez pas dans les maisons du Prophète avant d’en avoir donné l’autorisation... (à Sa déclaration)... Véritablement! Ce sera une énormité, aux yeux d’Allah. (33.53)
Demander la Permission - Sahih al-Bukhari 6271
Lorsque le Messager d'Allah (ﷺ) a épousé Zainab bint Jahsh, il a invité les gens qui ont pris leur repas puis sont restés assis et ont parlé. Le Prophète (ﷺ) a fait semblant d'être prêt à se lever, mais les gens ne se sont pas levés. Quand il a remarqué cela, il s'est levé, et lorsqu'il s'est levé, certains de ces gens se sont levés avec lui et il en est resté trois (qui ont continué à s'asseoir). Ensuite, le Prophète (ﷺ) est revenu et a trouvé ces gens toujours assis. Plus tard, ces gens se sont levés et sont partis. Alors je suis allé vers le Prophète (ﷺ) et je l'ai informé qu'ils étaient partis. Le Prophète (ﷺ) est venu et est entré (dans sa maison). Je voulais entrer (avec lui) mais il a baissé un rideau entre moi et lui. Allah a alors révélé : 'Ô vous qui croyez ! N'entrez pas dans les maisons du Prophète jusqu'à ce que la permission soit donnée... (jusqu'à Sa déclaration)... En vérité ! Cela sera une énormité, aux yeux d'Allah.' (33.53)
Commentaire sur le Hadith
Ce récit établit l'injonction divine concernant la demande de permission avant d'entrer dans les demeures privées, en particulier les maisons du Prophète (ﷺ). L'incident démontre comment même les Compagnons, dans leur empressement à être près du Prophète, avaient besoin d'apprendre les bonnes manières.
La méthode subtile du Prophète de faire allusion en se levant démontre son caractère raffiné dans l'enseignement des manières sans confrontation directe. Lorsque les allusions subtiles ont échoué, il s'est complètement retiré, permettant à Allah de révéler la règle définitive.
La révélation de la sourate Al-Ahzab, verset 53, pendant cet incident montre la réponse divine immédiate aux situations pratiques rencontrées par la communauté musulmane. Le verset établit que l'entrée dans des espaces privés sans permission est considérée comme "une énormité" aux yeux d'Allah, soulignant la gravité de la violation de la vie privée personnelle.
Le rideau baissé entre Anas et le Prophète symbolise l'établissement de limites et l'importance de respecter la vie privée des autres, même pour les compagnons proches. Cela enseigne aux musulmans de maintenir une bienséance appropriée dans les interactions sociales et la vie familiale.
Implications Légales et Éthiques
Ce hadith forme la base des décisions islamiques sur la demande de permission (isti'dhan) avant d'entrer dans les maisons. Les savants déduisent qu'il faut demander la permission trois fois, et si elle n'est pas accordée, il faut partir.
L'incident souligne l'importance de reconnaître les signaux sociaux et de ne pas abuser de son accueil. La position assise prolongée des Compagnons, bien qu'involontaire, a causé des inconvénients au couple nouvellement marié.
La jurisprudence islamique étend ce principe à tous les espaces privés, soulignant que la vie privée est un droit fondamental en Islam. La règle s'applique également aux parents et amis proches, enseignant que la familiarité ne doit pas conduire à ignorer les limites des autres.