Hilal bin Umaiyya a accusé sa femme de rapports sexuels illégaux et est venu voir le Prophète (ﷺ) pour témoigner (contre elle), (prêtant le serment de Lian). Le Prophète (ﷺ) disait : « Allah sait que l’un de vous est un menteur. Quelqu’un d’entre vous se repentira-t-il ? Alors la dame se leva et rendit son témoignage.
Le Cas du Li'ān (Imprécation Mutuelle)
Cette narration de Sahih al-Bukhari 5307 concerne la procédure légale islamique connue sous le nom de Li'ān, prescrite lorsqu'un mari accuse sa femme d'adultère sans produire quatre témoins. La procédure permet aux deux parties de prêter serment en invoquant la malédiction d'Allah sur elles-mêmes si elles mentent.
Commentaire Savant sur la Procédure
Le cas de Hilal bin Umaiyya démontre la gravité de telles accusations en droit islamique. La déclaration du Prophète "Allah sait que l'un de vous est un menteur" sert de rappel solennel que si les tribunaux humains ne peuvent pas établir la vérité, la connaissance divine englobe toutes les affaires.
La question du Prophète "Est-ce que l'un de vous se repentira ?" reflète l'accent islamique sur la rectification spirituelle et l'opportunité de confession avant que la procédure formelle ne se termine. Cette miséricorde est accordée même au dernier moment.
Conséquences Légales et Sagesse
Lorsque les deux parties achèvent la procédure de Li'ān, le mariage est irrévocablement dissous sans que le mari soit responsable de la peine hadd pour fausse accusation (qadhf), ni que la femme ne reçoive de punition pour adultère. Cette législation divine protège la société des allégations non prouvées tout en préservant la sainteté du mariage.
La volonté de la femme de participer démontre la gravité du système de serment islamique, où les croyants préfèrent accepter la dissolution du mariage que de jurer faussement au nom d'Allah.