J’ai demandé à Ibn 'Umar : « Quel est le verdict si un homme accuse sa femme d’avoir eu des rapports sexuels illégaux ? » Ibn 'Umar a dit : « Le Prophète (ﷺ) a séparé (par le divorce) le couple de Bani Al-Ajlan, et leur a dit : « Allah sait que l’un de vous deux est un menteur ; Alors, l’un de vous se repentira-t-il ? Mais tous deux ont refusé. Il dit encore : « Allah sait que l’un de vous deux est un menteur. Alors, l’un de vous se repentira-t-il ? Mais tous deux ont refusé. Alors il les a séparés par le divorce. (Aiyoub, un sous-narrateur a dit : 'Amr bin Dinar m’a dit : « Il y a quelque chose d’autre dans ce hadith que tu n’as pas mentionné. Voici ce qui se passe : L’homme dit : « Qu’en est-il de mon argent (c’est-à-dire du Mahr que j’ai donné à ma femme) ? » Il fut dit : « Tu n’as pas le droit de restituer de l’argent, car si tu as dit la vérité (quant à l’accusation), tu as aussi consommé ton mariage avec elle ; Et si vous avez menti, vous avez moins droit de récupérer votre argent. ")
Le Cas de Bani Al-Ajlan
Ce récit de Sahih al-Bukhari 5311 concerne la grave question du li'an (imprécation mutuelle) lorsqu'un mari accuse sa femme de zina sans produire quatre témoins. Le Prophète (ﷺ) a séparé le couple par un divorce irrévocable, démontrant que de telles accusations sans preuve détruisent les liens conjugaux.
Commentaire Savant sur la Procédure de Li'an
La question répétée du Prophète - "Allah sait que l'un de vous deux est un menteur ; alors l'un de vous va-t-il se repentir ?" - souligne la gravité des faux serments devant Allah. Cette répétition permet la réflexion et la rétractation, montrant la miséricorde divine même dans cette affaire sérieuse.
Le refus des deux parties de se repentir indique leur persistance dans leurs positions, laissant la question à la connaissance d'Allah. La séparation devient nécessaire pour éviter d'autres péchés et conflits.
Règle Financière sur le Mahr
Le récit supplémentaire clarifie la règle sur le mahr : le mari ne peut pas le récupérer. S'il a dit la vérité sur l'accusation, il a déjà consommé le mariage et donc le mahr revient légitimement à la femme. S'il a menti, il mérite encore moins de restitution en raison de sa fausse accusation.
Cette règle protège les femmes contre l'exploitation financière par de fausses accusations et sert de dissuasion contre les allégations non fondées d'infidélité.
Implications Légales et Morales
Ce hadith établit que l'imprécation mutuelle entraîne une séparation permanente, empêchant le couple de se remarier jamais. Les enfants nés d'une telle union sont attribués à la mère, protégeant leur lignée et leurs droits.
La procédure sert à la fois de remède légal et de puissante dissuasion spirituelle, rappelant aux croyants la gravité des serments prononcés au nom d'Allah et les conséquences sévères du faux témoignage dans les questions d'honneur.