Le Messager d’Allah (ﷺ) a séparé (divorcé) la femme de son mari qui l’accusait d’avoir eu des rapports sexuels illégaux, et leur a fait prêter le serment de Lian.
Texte du Hadith
Le Messager d'Allah (ﷺ) a séparé (divorcé) l'épouse de son mari qui l'a accusée d'un rapport sexuel illégal, et les a fait prêter le serment de Li'an.
Contexte et Signification
Ce hadith de Sahih al-Bukhari 5313 aborde la procédure de Li'an (imprécation mutuelle) lorsqu'un mari accuse son épouse d'adultère sans produire quatre témoins. Le Prophète (ﷺ) a mis en œuvre cette injonction divine de la sourate An-Nur (24:6-9) pour résoudre de telles accusations graves tout en protégeant les droits des deux parties.
Commentaire Savant
Li'an est une procédure de serment solennel où le mari jure quatre fois par Allah qu'il dit la vérité dans son accusation, avec un cinquième serment invoquant la malédiction d'Allah sur lui-même s'il ment. L'épouse jure ensuite quatre fois par Allah que son mari ment, avec un cinquième serment invoquant la colère d'Allah sur elle-même s'il dit la vérité.
La séparation résultant de Li'an est un divorce définitif (ba'in) qui empêche la réconciliation et le remariage entre le couple. Cette règle sert de sagesse divine pour prévenir les fausses accusations d'adultère (qadhf) tout en offrant une échappatoire à la punition prescrite lorsque les preuves font défaut.
Les savants classiques soulignent que Li'an préserve l'honneur familial, protège les femmes de la calomnie et maintient l'ordre social en fournissant un mécanisme légal de séparation lorsque la confiance est irrémédiablement brisée entre époux.
Conséquences Légales
À l'achèvement de Li'an, le mariage est dissous de façon permanente, la punition pour adultère est évitée pour les deux parties, et l'enfant né d'une telle union est attribué à la mère seule, et non au mari accusateur.