Les personnes impliquées dans une affaire de Lian ont été mentionnées avant que le Messager d’Allah (ﷺ) 'Asim bin Adi ne dise quelque chose à ce sujet puis parte. Plus tard, un homme de sa tribu vint à lui et lui dit qu’il avait trouvé un autre homme avec sa femme. Là-dessus, 'Asim dit : « Je n’ai été mis à l’épreuve que pour ce que j’ai dit (au sujet de Lian). » 'Asim emmena l’homme vers le Messager d’Allah (ﷺ) et il lui raconta l’état dans lequel il avait trouvé sa femme. L’homme était pâle, maigre et maigre, tandis que l’autre homme qu’il avait trouvé avec sa femme était brun, gras avec des mollets épais et des cheveux bouclés. Le Messager d’Allah (ﷺ) a dit : « Ô Allah ! Révélez la vérité. Puis la dame mit au monde un enfant ressemblant à l’homme que son mari avait dit avoir trouvé avec elle. Alors le Messager d’Allah (ﷺ) leur ordonna d’exécuter le Lien. Un homme de cette assemblée dit à Ibn 'Abbas : « Était-ce la même dame à propos de laquelle le Messager d’Allah (ﷺa dit : « Si je lapidais quelqu’un sans témoins, j’aurais lapidé cette dame ? » Ibn 'Abbas a dit : « Non, c’était une autre dame qui, bien qu’étant musulmane, avait l’habitude d’éveiller les soupçons à cause de sa mauvaise conduite flagrante. »
Sahih al-Bukhari 5316 - Commentaire sur le Liʿān (Malédiction Mutuelle)
Cette narration du Livre du Divorce dans Sahih al-Bukhari aborde la procédure islamique solennelle du Liʿān, prescrite lorsqu'un mari accuse sa femme d'adultère sans produire quatre témoins. Le mari dans ce cas a invoqué Allah comme son témoin à travers la formule prescrite, transférant ainsi la charge de la preuve au Divin.
Analyse Savante de la Procédure du Liʿān
Les savants classiques expliquent que le Liʿān sert de mécanisme légal pour résoudre les disputes conjugales impliquant des accusations non prouvées d'adultère. La description du mari de trouver un autre homme avec sa femme constitue une accusation sérieuse nécessitant soit quatre témoins oculaires, soit le processus du Liʿān.
Les descriptions physiques fournies - le mari étant "pâle, mince et aux cheveux raides" tandis que l'homme accusé était "brun, gros avec des mollets épais et des cheveux bouclés" - servent de détails contextuels qui ont rendu la naissance ultérieure d'un enfant ressemblant à ce dernier particulièrement évidente pour la communauté.
Intervention Divine et Résolution Probatoire
L'invocation du Prophète "Ô Allah ! Révèle la vérité" démontre la dépendance à l'assistance divine dans les affaires où le témoignage humain est insuffisant. La naissance ultérieure d'un enfant portant une nette ressemblance avec l'homme décrit par le mari a servi de preuve tangible validant l'accusation.
Les savants notent que ce résultat, bien qu'il ne constitue pas une preuve légale formelle, a fourni une certitude morale qui justifiait de procéder à la procédure du Liʿān, ce qui aboutit finalement à la dissolution du mariage sans établir les peines légales pour adultère.
Clarification d'un Incident Séparé
La clarification d'Ibn ʿAbbās distingue ce cas d'un autre où le Prophète a mentionné la lapidation sans témoins. Les commentateurs classiques expliquent que l'autre femme mentionnée affichait un comportement si ouvertement suspect qu'il a créé un scandale public, bien qu'il ne réponde pas aux exigences probatoires strictes pour mettre en œuvre la punition du ḥadd.
Cette distinction met en lumière le principe juridique islamique que la suspicion et le comportement immoral, bien que condamnables, ne justifient pas automatiquement la mise en œuvre des peines prescrites sans satisfaire à des normes probatoires rigoureuses.