Le Prophète (ﷺ) a maudit la dame qui pratique le tatouage et celle qui se fait tatouer, et celle qui mange (prend) Riba' (usure) et celle qui la donne. Et il défendit de prendre le prix d’un chien, et l’argent gagné par la prostitution, et maudit les faiseurs de tableaux.
Exposition de l'Interdiction
Ce noble hadith de Sahih al-Bukhari (5347) contient de multiples interdictions établies par le Prophète Muhammad (ﷺ), démontrant la nature exhaustive de la loi islamique dans la sauvegarde du bien-être moral et spirituel de la société.
Tatouage : Altération de la Création d'Allah
La malédiction sur le praticien et le receveur du tatouage signifie la gravité de cet acte. Les savants expliquent que le tatouage constitue une altération inutile de la création d'Allah sans raison médicale légitime, exprimant une insatisfaction envers le décret divin et imitant les pratiques païennes.
L'imam al-Nawawi déclare dans son commentaire : "L'interdiction du tatouage est due au fait qu'il s'agit d'un moyen de changer la création d'Allah et de causer une douleur inutile, et parce que c'était une pratique de l'ignorance pré-islamique."
Riba (Usure) : Injustice Économique
La malédiction sur le donneur et le preneur de riba souligne son interdiction sévère. La riba représente une exploitation économique qui détruit la solidarité sociale et concentre injustement la richesse. Ibn Qayyim al-Jawziyyah explique : "La riba corrompt la richesse et la société, créant de l'inimitié et de la haine là où la fraternité devrait prévaloir."
Gains Interdits
L'interdiction des revenus provenant de la vente de chiens et de la prostitution reflète le principe islamique selon lequel les gains doivent provenir de sources licites (halal). Les chiens sont généralement considérés comme impurs dans la loi islamique, sauf pour des usages spécifiques comme la chasse ou la garde. La prostitution représente la dégradation ultime de la dignité humaine et des valeurs familiales.
Fabrication d'Images : Préservation du Tawhid
La malédiction sur les fabricants d'images sert à protéger la doctrine de l'unicité divine (tawhid). Les savants classiques comme Ibn Taymiyyah expliquent que créer des images d'êtres animés peut conduire à l'idolâtrie et représente une tentative d'imiter le pouvoir créateur d'Allah. Des exceptions existent pour des fins éducatives et de nécessité.
Sagesse derrière ces Interdictions
Ces jugements préservent collectivement la dignité humaine, protègent la pureté religieuse, maintiennent la justice économique et sauvegardent la moralité sociale. Ils démontrent l'approche exhaustive de l'islam pour construire une société vertueuse où chaque aspect de la vie est gouverné par une guidance divine.