حَدَّثَنَا عَمْرُو بْنُ زُرَارَةَ، أَخْبَرَنَا إِسْمَاعِيلُ، عَنْ أَيُّوبَ، عَنْ سَعِيدِ بْنِ جُبَيْرٍ، قَالَ قُلْتُ لاِبْنِ عُمَرَ رَجُلٌ قَذَفَ امْرَأَتَهُ فَقَالَ فَرَّقَ نَبِيُّ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم بَيْنَ أَخَوَىْ بَنِي الْعَجْلاَنِ وَقَالَ ‏"‏ اللَّهُ يَعْلَمُ أَنَّ أَحَدَكُمَا كَاذِبٌ، فَهَلْ مِنْكُمَا تَائِبٌ ‏"‏‏.‏ فَأَبَيَا، فَقَالَ ‏"‏ اللَّهُ يَعْلَمُ أَنَّ أَحَدَكُمَا كَاذِبٌ، فَهَلْ مِنْكُمَا تَائِبٌ ‏"‏‏.‏ فَأَبَيَا، فَفَرَّقَ بَيْنَهُمَا‏.‏ قَالَ أَيُّوبُ فَقَالَ لِي عَمْرُو بْنُ دِينَارٍ فِي الْحَدِيثِ شَىْءٌ لاَ أَرَاكَ تُحَدِّثُهُ قَالَ قَالَ الرَّجُلُ مَالِي‏.‏ قَالَ ‏"‏ لاَ مَالَ لَكَ، إِنْ كُنْتَ صَادِقًا فَقَدْ دَخَلْتَ بِهَا، وَإِنْ كُنْتَ كَاذِبًا فَهْوَ أَبْعَدُ مِنْكَ ‏"‏‏.‏
Traduction
Rapporté par Sa’id bin Jubair

J’ai dit à Ibn 'Umar : « Si un homme accuse sa femme d’avoir eu des rapports sexuels illégaux (quel est le jugement) ? » Il a dit : « Le Prophète d’Allah a séparé le couple de Bani 'Ajlan (lorsque le mari a accusé sa femme d’avoir eu des rapports sexuels illégaux). Le Prophète (ﷺ) a dit : « Allah sait que l’un de vous deux est un menteur ; Alors, l’un de vous se repentira-t-il ? Mais ils ont refusé. Il dit encore : « Allah sait que l’un de vous deux est un menteur. Alors, l’un de vous se repentira-t-il ? Mais ils ont refusé, après quoi il les a séparés par le divorce. Aïyoub (un narrateur) a dit : « Amr bin Dinar m’a dit : « Dans le récit, il y a quelque chose que je ne te vois pas mentionner, c’est-à-dire que le mari a dit : « Qu’en est-il de mon argent (Mahr) ? » Le Prophète (ﷺ) a dit : « Vous n’avez pas le droit de reprendre de l’argent, car si vous avez dit la vérité, vous êtes déjà entré en elle (et avez consommé votre mariage avec elle) et si vous êtes un menteur, alors vous avez moins le droit de le reprendre.

Comment

Tafsir du Hadith sur le Li'an (Malédiction Mutuelle)

Cette narration de Sahih al-Bukhari 5349 concerne la procédure légale islamique connue sous le nom de Li'an, prescrite lorsqu'un mari accuse sa femme d'adultère sans produire quatre témoins. La procédure implique un serment mutuel avec des invocations spécifiques devant un juge.

Règlement Légal sur la Fausse Accusation

La séparation par le Prophète du couple Bani 'Ajlan établit que lorsque la malédiction mutuelle se produit sans confession, le mariage devient définitivement invalide. Les époux sont interdits l'un à l'autre pour toujours, car leurs serments ont créé une barrière insurmontable.

La demande du mari concernant la récupération du mahr (dot) démontre que les questions financières restent pertinentes même dans des circonstances aussi graves. La réponse du Prophète établit un principe légal crucial : les diseurs de vérité ont consommé les droits du mariage, tandis que les menteurs perdent leurs revendications financières en raison de leur fausse accusation (qadhf).

Commentaire Savant

Les savants classiques expliquent que le Li'an sert à la fois de dissolution légale et de protection spirituelle. Les serments quintuples (quatre pour le mari, un pour la femme) invoquent la malédiction d'Allah sur le menteur, dissuadant les fausses accusations tout en offrant une issue lorsque les témoins ne sont pas disponibles.

L'interdiction de récupérer le mahr s'aligne sur les injonctions coraniques concernant les faux accusateurs. Cette décision préserve les droits financiers de l'épouse tout en pénalisant le mari pour soit l'adultère (s'il est véridique) soit la calomnie (s'il est faux), maintenant ainsi l'équilibre dans le droit familial islamique.