Le Prophète (ﷺ) a dit à ceux qui étaient impliqués dans une affaire de Lian : « Vos comptes sont auprès d’Allah. L’un de vous deux est un menteur. Vous (le mari) avez le droit sur elle (la femme)." Le mari dit : « Mon argent, ô Messager d’Allah ! » Le Prophète (ﷺ) a dit : « Vous n’avez pas le droit de reprendre de l’argent. Si vous avez dit la vérité, le Mahr que vous avez payé était pour avoir eu des relations sexuelles avec elle légalement ; Et si vous êtes un menteur, alors vous avez moins de droit de le récupérer.
Exposition du Hadith sur le Li'ān
Cette narration de Sahih al-Bukhari (5350) aborde la grave question du Li'ān (imprécation mutuelle) où un mari accuse sa femme d'adultère sans produire quatre témoins. La déclaration du Prophète "Vos comptes sont avec Allah" indique que le jugement ultime de la véracité repose avec le Divin, tandis que les décisions terrestres procèdent selon les preuves légales.
Règlements Légaux Dérivés
La déclaration "L'un de vous deux est un menteur" établit que dans de telles accusations, la vérité ne peut résider avec les deux parties - soit l'accusation du mari est vraie, soit le déni de la femme est vrai.
"Vous avez un droit sur elle" se réfère au droit du mari de s'abstenir de relations conjugales et de se séparer d'elle, car le Li'ān dissout effectivement le mariage selon le consensus des savants.
Sagesse dans la Règle du Mahr
Le refus du Prophète de rendre le Mahr contient une sagesse profonde : Si le mari a dit la vérité, le Mahr était une compensation valide pour l'intimité légale pendant leur mariage. S'il a menti, il est puni en perdant le Mahr comme pénalité pour sa fausse accusation contre une femme chaste.
Cette règle protège les femmes contre les accusations frivoles tout en assurant la justice - de toute façon, le mari ne peut pas récupérer le cadeau nuptial, décourageant ainsi les fausses allégations qui pourraient détruire les familles et les réputations.
Commentaire des Savants
L'imam al-Qurtubi note que ce hadith démontre comment la loi islamique équilibre les droits - préservant l'honneur de l'épouse tout en reconnaissant le grief du mari, mais empêchant l'exploitation financière de telles accusations graves.
Ibn Hajar al-Asqalani explique que la non-restitution du Mahr sert soit à l'accomplissement de l'obligation contractuelle (si véridique) soit comme mesure punitive (si faux), maintenant ainsi la sainteté du mariage et le sérieux des accusations d'adultère.