Certains des compagnons du Prophète (ﷺ) ont entrepris un voyage jusqu’à ce qu’ils atteignent certaines des tribus arabes (la nuit). Ils demandèrent à ce dernier de les traiter comme leurs invités, mais ils refusèrent. Le chef de cette tribu a ensuite été mordu par un serpent (ou piqué par un scorpion) et ils ont fait de leur mieux pour le guérir, mais en vain. Certains d’entre eux dirent : « Rien ne lui a été bénéfique, allez-vous aller vers les gens qui résidaient ici la nuit, il se peut que certains d’entre eux possèdent quelque chose (comme traitement) ». Ils sont allés vers le groupe des compagnons (du Prophète (ﷺ) ) et ont dit : « Notre chef a été mordu par un serpent (ou piqué par un scorpion) et nous avons tout essayé, mais il n’en a pas profité. Avez-vous quelque chose (d’utile) ? L’un d’eux a répondu : « Oui, par Allah ! Je peux réciter une Ruqya, mais comme vous avez refusé de nous accepter comme vos invités, je ne réciterai pas la Ruqya pour vous à moins que vous ne nous fixiez un salaire pour cela. Ils acceptent de leur payer un troupeau de moutons. L’un d’eux alla alors réciter (Sourate-ul-Fatiha) : « Toutes les louanges sont pour le Seigneur de l’univers » et souffla sur le chef qui allait bien comme s’il avait été libéré d’une chaîne, et se leva et commença à marcher, ne montrant aucun signe de maladie. Ils leur ont payé ce qu’ils avaient convenu de payer. Certains d’entre eux (c’est-à-dire les compagnons) ont alors suggéré de partager leurs gains entre eux, mais celui qui a fait la récitation a dit : « Ne les divisez pas avant que nous n’allions voir le Prophète (ﷺ) et que nous lui racontions toute l’histoire, et que nous attendions son ordre. » Ils sont donc allés voir le Messager d’Allah (ﷺ) et ont raconté l’histoire. Le Messager d’Allah (ﷺdemanda : « Comment avez-vous appris que la sourate Fatiha était récitée sous le nom de Ruqya ? » Puis il a ajouté : « Vous avez fait ce qu’il fallait. Divise (ce que tu as gagné) et attribue-moi aussi une part. Le Prophète (ﷺ) sourit à ce sujet.
L'Incident de la Ruqya avec Al-Fatihah
Ce récit de Sahih al-Bukhari (2276) démontre la permission d'utiliser la récitation coranique pour la guérison et d'accepter une compensation pour de tels services, à condition que l'intention soit pure et la méthode conforme à l'Islam.
Commentaire Savant sur le Récit
Le refus initial des compagnons de fournir la ruqya sans compensation n'était pas dû à la cupidité, mais pour établir la valeur de la connaissance islamique et contrer l'inhospitalité initiale de la tribu.
Réciter la sourate Al-Fatihah comme ruqya est permis car elle contient une louange complète d'Allah et cherche Sa guidance - en faisant un remède spirituel puissant lorsqu'elle est récitée avec sincérité.
La question du Prophète (ﷺ) "Comment saviez-vous qu'Al-Fatihah pouvait être utilisée comme ruqya ?" indique l'importance d'une connaissance appropriée dans les pratiques religieuses, et non d'une simple imitation.
L'approbation du Prophète (ﷺ) et sa demande d'une part démontrent la légitimité de gagner sa vie par des moyens licites en utilisant la connaissance coranique, à condition que cela n'implique pas de superstition ou de shirk.
Règlements Juridiques Dérivés
La ruqya avec des versets coraniques et des invocations authentiques est permise et encouragée en Islam.
Accepter un paiement pour la ruqya est licite lorsque le praticien s'appuie uniquement sur le Coran et la Sunnah, en évitant les éléments interdits.
Chercher l'avis d'expert en matière religieuse, comme l'ont fait les compagnons en consultant le Prophète (ﷺ), est un principe islamique fondamental.
Le sourire du Prophète indique son plaisir face à leur approche prudente et à la mise en œuvre appropriée des enseignements islamiques.