Ibn 'Abbas a dit : « Le Messager d’Allah (ﷺ) a prononcé un sermon le Jour de Nahr et a dit : « Ô gens ! (Dis-moi) quel est le jour aujourd’hui ? Les gens répondirent : « C’est le jour défendu (sacré). » Il demanda de nouveau : « De quelle ville s’agit-il ? » Ils répondirent : « C’est la ville interdite. » Il a demandé : « Quel mois sommes-nous ? » Ils répondirent : « C’est le mois défendu ». Il a dit : « Sans doute ! Votre sang, vos biens et votre honneur sont sacrés les uns pour les autres, comme la sainteté de ce jour qui est le vôtre, dans votre ville (la Mecque), en ce mois qui est le vôtre. Le Prophète (ﷺ) a répété sa déclaration encore et encore. Après cela, il a levé la tête et a dit : « Ô Allah ! ne leur a pas transmis (Ton Message)". Ne leur ai-je pas transmis Ton Message ? Ibn 'Abbas ajouta : « Par Celui qui tient mon âme dans la main, voici sa volonté (la volonté du Prophète) envers ses disciples : Il incombe à ceux qui sont présents de transmettre cette information à ceux qui sont absents : Prenez garde de ne pas renéger les mécréants (comme) les mécréants (se transforment en infidèles) après moi, en se frappant le cou (en tranchant la gorge) les uns des autres. » "
Le Sermon d'Adieu : Un Commentaire Complet
Cette narration profonde de Sahih al-Bukhari 1739, transmise par le compagnon estimé Ibn Abbas, capture l'essence du Sermon d'Adieu du Prophète lors de son pèlerinage final. Le style de questionnement rhétorique - demandant le jour, le mois et la ville - sert à établir les fondations sacrées sur lesquelles l'éthique islamique est construite.
La Quadruple Sanctité
Le Prophète a établi quatre sanctités inviolables : le jour sacré (Jour de Nahr), le mois sacré (Dhul-Hijjah), la ville sacrée (Makkah), et surtout, la sanctité de la vie humaine, de la propriété et de l'honneur. Cette comparaison délibérée élève la dignité humaine au niveau des sanctités protégées divinement.
La répétition souligne l'importance cruciale de ces principes, garantissant qu'ils seraient fermement établis dans les cœurs des auditeurs et transmis avec précision aux générations futures.
Le Testament Final
La déclaration du Prophète « N'ai-je pas transmis ? » démontre son accomplissement de la confiance divine. Le serment solennel d'Ibn Abbas concernant ceci étant la volonté finale du Prophète souligne sa pertinence éternelle pour la oumma musulmane.
L'avertissement contre le retour à l'ignorance pré-islamique (Jahiliyyah) et les combats mutuels sert de rappel perpétuel pour maintenir l'unité et préserver les limites sacrées établies par la loi islamique.
Perspectives Savantes
Les savants classiques notent que ce sermon constitue l'achèvement du message islamique, établissant les droits fondamentaux qui forment la base de la société islamique. La chaîne de transmission (isnad) par Ibn Abbas donne à cette narration une authenticité et un poids exceptionnels dans la jurisprudence islamique.
L'obligation de transmettre la connaissance (« ceux présents pour informer ceux absents ») établit le principe de responsabilité communautaire dans la préservation et la transmission des enseignements islamiques pour toutes les générations à venir.