حَدَّثَنَا عُمَرُ بْنُ حَفْصِ بْنِ غِيَاثٍ، حَدَّثَنَا أَبِي، حَدَّثَنَا الأَعْمَشُ، عَنِ الْمَعْرُورِ بْنِ سُوَيْدٍ، عَنْ أَبِي ذَرٍّ ـ رضى الله عنه ـ قَالَ انْتَهَيْتُ إِلَى النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم قَالَ ‏"‏ وَالَّذِي نَفْسِي بِيَدِهِ ـ أَوْ وَالَّذِي لاَ إِلَهَ غَيْرُهُ، أَوْ كَمَا حَلَفَ ـ مَا مِنْ رَجُلٍ تَكُونُ لَهُ إِبِلٌ أَوْ بَقَرٌ أَوْ غَنَمٌ لاَ يُؤَدِّي حَقَّهَا إِلاَّ أُتِيَ بِهَا يَوْمَ الْقِيَامَةِ أَعْظَمَ مَا تَكُونُ وَأَسْمَنَهُ، تَطَؤُهُ بِأَخْفَافِهَا، وَتَنْطَحُهُ بِقُرُونِهَا، كُلَّمَا جَازَتْ أُخْرَاهَا رُدَّتْ عَلَيْهِ أُولاَهَا، حَتَّى يُقْضَى بَيْنَ النَّاسِ ‏"‏‏.‏ رَوَاهُ بُكَيْرٌ عَنْ أَبِي صَالِحٍ عَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ ـ رضى الله عنه ـ عَنِ النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم‏.‏
Traduction
Rapporté par Abou Dhar

Une fois, je suis allé le voir (le Prophète (ﷺ) et il a dit : « Par Allah entre les mains duquel ma vie est (ou a probablement dit : « Par Allah, sauf Celui qui a le droit d’être adoré) quiconque avait des chameaux, des vaches ou des moutons et n’a pas payé leur Zakat, ces animaux seront amenés le Jour de la Résurrection beaucoup plus grands et plus gras qu’auparavant et ils le fouleront sous leurs sabots. et ils le frapperont avec leurs cornes, et (ces animaux viendront en cercle) : « Quand le dernier aura fait son tour, le premier recommencera, et ce châtiment se poursuivra jusqu’à ce qu’Allah ait achevé les jugements parmi les gens. »

Comment

Texte et Contexte du Hadith

Cette narration de Sahih al-Bukhari 1460, transmise par Abu Dharr al-Ghifari (qu'Allah soit satisfait de lui), présente un avertissement sévère du Prophète Muhammad (ﷺ) concernant la négligence du paiement de la Zakat sur le bétail.

Commentaire Savant sur la Punition

Le serment du Prophète "Par Allah, en Dont les Mains ma vie est" souligne la certitude absolue et la gravité de cet avertissement, indiquant qu'il s'agit d'une question de croyance fondamentale et de conséquence.

La transformation des animaux en "beaucoup plus grands et plus gras qu'avant" signifie comment la richesse même dont la Zakat a été retenue devient l'instrument de punition. Ce qui était une source de plaisir mondain devient une source de tourment éternel.

La mention spécifique des sabots piétinant et des cornes heurtant indique une punition physique et douloureuse qui correspond à la nature du péché - négliger les droits des créatures qu'Allah a confiées à ses soins.

Signification Théologique

La nature cyclique de la punition ("quand le dernier fait son tour, le premier recommence") démontre sa nature continue et sans fin pendant le processus de jugement, reflétant la gravité de retenir ce qui appartient légitimement à Allah et aux pauvres.

Cette punition se produit avant d'entrer dans la demeure finale, pendant la phase de jugement, indiquant que de tels péchés nécessitent une purification avant de pouvoir poursuivre vers leur destination ultime.

Implications Juridiques des Savants Classiques

L'imam al-Nawawi a commenté que ce hadith prouve l'obligation de la Zakat sur les chameaux, les vaches et les moutons lorsqu'ils atteignent le nisab (seuil minimum) et le hawl (achèvement de l'année lunaire).

Des savants comme Ibn Hajar al-Asqalani ont expliqué que cette punition s'applique à ceux qui nient l'obligation de la Zakat ou à ceux qui reconnaissent son obligation mais la retiennent par avarice et négligence.

La spécification de ces trois types d'animaux indique qu'une punition similaire s'applique à toutes les catégories de richesse soumises à la Zakat, y compris l'or, l'argent et les biens commerciaux.

Leçons Spirituelles

Cette narration sert de rappel puissant que la richesse est une amanah (confiance) d'Allah, et la Zakat est le moyen de purifier à la fois la richesse et l'âme du propriétaire.

La punition illustre le principe de la rétribution appropriée - la possession même par laquelle on a désobéi à Allah devient le moyen de sa punition.

Elle souligne que l'adoration financière n'est pas secondaire par rapport aux autres actes d'adoration mais a un poids égal aux yeux d'Allah et a des conséquences graves si elle est négligée.