Deux jeûnes et deux types de vente sont interdits : le jeûne le jour de 'Id ul Fitr et 'Id-ul-Adha et les types de vente appelés Mulamasa et Munabadha. (Ces deux types de vente étaient pratiqués à l’époque de la période préislamique de l’ignorance ; Mulamasa signifie que lorsque vous touchez quelque chose exposé à la vente, vous devez l’acheter ; Munabadha signifie que lorsque le vendeur vous jette quelque chose, vous devez l’acheter.)
Hadith sur l'Interdiction des Deux Jeûnes et des Deux Ventes
Du Sahih de l'Imam al-Bukhari, Hadith 1993, concernant le Livre du Jeûne.
Exégèse des Jeûnes Interdits
Les deux jours de l'Aïd, al-Fitr et al-Adha, sont divinement désignés comme des jours de célébration, de gratitude et de festin pour la Oumma musulmane. Jeûner ces jours est une contradiction évidente de leur but légiféré. Le jour de l'Aïd al-Fitr marque l'achèvement du mois béni de Ramadan, et jeûner ce jour-là revient à ajouter au culte prescrit divinement, ce qui est rejeté. Le jour de l'Aïd al-Adha survient pendant les jours du Hajj où les pèlerins et les non-pèlerins sont commandés de manger de leurs sacrifices.
Ainsi, jeûner ces jours est interdit (haram) par consensus des savants, car cela s'oppose à la Sunnah et à la pratique collective des musulmans.
Exégèse des Ventes Interdites
Les deux formes de transaction, Mulamasah et Munabadhah, sont explicitement interdites car elles sont des formes de gharar (incertitude et risque excessifs). Le gharar invalide un contrat car il mène à des disputes et à la dévoration injuste des biens.
Mulamasa : Une vente où l'acheteur est obligé d'acheter un article simplement en le touchant, sans inspection appropriée de son prix, de son état, ou même de quel article spécifique est vendu. C'est de l'ignorance pure et du jeu de hasard.
Munabadha : Une vente où le vendeur jette un vêtement ou un article vers l'acheteur, et la vente est conclue sur cette action, encore une fois sans une offre et une acceptation appropriées basées sur une connaissance certaine. C'était une pratique de l'Âge de l'Ignorance (Jahiliyyah) que l'islam est venu abolir.
La sagesse de cette interdiction est d'établir la justice et la transparence dans les transactions commerciales, en s'assurant que toutes les parties consentent en pleine connaissance, préservant ainsi les droits et favorisant la confiance au sein de la communauté.
Règlement Légal et Sagesse
Le jugement pour jeûner les deux Aïd est l'interdiction (tahrim). Le jugement pour effectuer des ventes Mulamasa ou Munabadha est l'invalidité (butlan) ; de tels contrats sont nuls et non avenus.
La sagesse globale est l'établissement de la clarté, l'élimination du préjudice et la préservation des buts visés des rites islamiques et du droit commercial. Cela nous enseigne que l'adoration doit être accomplie selon l'instruction divine, non selon un caprice personnel, et que nos transactions mondaines doivent être fondées sur un consentement mutuel et une certitude.