حَدَّثَنَا أَبُو عَاصِمٍ، عَنْ يَزِيدَ بْنِ أَبِي عُبَيْدٍ، عَنْ سَلَمَةَ بْنِ الأَكْوَعِ ـ رضى الله عنه ـ أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم أُتِيَ بِجَنَازَةٍ، لِيُصَلِّيَ عَلَيْهَا، فَقَالَ ‏"‏ هَلْ عَلَيْهِ مِنْ دَيْنٍ ‏"‏‏.‏ قَالُوا لاَ‏.‏ فَصَلَّى عَلَيْهِ، ثُمَّ أُتِيَ بِجَنَازَةٍ أُخْرَى، فَقَالَ ‏"‏ هَلْ عَلَيْهِ مَنْ دَيْنٍ ‏"‏‏.‏ قَالُوا نَعَمْ‏.‏ قَالَ ‏"‏ صَلُّوا عَلَى صَاحِبِكُمْ ‏"‏‏.‏ قَالَ أَبُو قَتَادَةَ عَلَىَّ دَيْنُهُ يَا رَسُولَ اللَّهِ‏.‏ فَصَلَّى عَلَيْهِ‏.‏
Traduction
Rapporté par Salama bin Al-Akwa'

Une personne morte a été amenée au Prophète (ﷺ) afin qu’il puisse diriger la prière funéraire pour lui. Il a demandé : « Est-il endetté ? » Lorsque le peuple a répondu par la négative, il a dirigé la prière funéraire. Un autre mort a été amené et il a demandé : « Est-il endetté ? » Ils ont dit : « Oui. » Il (a refusé de diriger la prière et) a dit : « Dirige la prière de ton ami. » Abou Qatada dit : « Ô Messager d’Allah (ﷺ) ! Je m’engage à payer sa dette. Le Messager d’Allah (ﷺ) a ensuite dirigé sa prière funéraire.

Comment

Exposition du Hadith sur la Responsabilité de la Dette

Cette narration de Sahih al-Bukhari (2295) démontre la profonde préoccupation islamique pour les droits et obligations financiers. Le refus du Prophète de prier sur les individus endettés souligne que la dette constitue une confiance sacrée qui doit être réglée avant de rencontrer son Seigneur.

Commentaire Savant sur la Responsabilité Financière

Les savants expliquent que la dette représente un droit dû à un autre être humain, qui prend le pas sur les simples actes de dévotion. L'âme reste responsable jusqu'à ce que toutes les obligations mondaines soient acquittées.

L'imam al-Nawawi commente que ce hadith établit la responsabilité collective de la communauté musulmane d'aider à régler les dettes des membres décédés lorsque cela est possible.

Règlements Juridiques Dérivés

Les fuqaha' déduisent de cela que les prières funéraires peuvent être retardées jusqu'à ce que les dettes soient réglées, soulignant la gravité des obligations financières dans la loi islamique.

L'acceptation de l'engagement d'Abu Qatada démontre la permission de l'assomption de dette par un tiers, fournissant un mécanisme de soutien communautaire pour remplir ce devoir religieux crucial.

Implications Spirituelles

Cet enseignement rappelle aux croyants que l'intégrité financière forme une partie essentielle du cheminement spirituel. La préoccupation du Prophète pour le règlement des dettes reflète la nature complète des enseignements islamiques englobant à la fois les affaires mondaines et spirituelles.