Chaque fois qu’un homme mort endetté était amené au Messager d’Allah (ﷺ), il demandait : « A-t-il laissé quelque chose pour rembourser sa dette ? » S’il était informé qu’il avait laissé quelque chose pour rembourser ses dettes, il offrait sa prière funèbre, sinon il disait aux musulmans d’offrir la prière funéraire de leur ami. Quand Allah a rendu le Prophète (ﷺriche par des conquêtes, il a dit : « Je suis plus légitime que les autres croyants d’être le gardien des croyants, donc si un musulman meurt alors qu’il est endetté, je suis responsable du remboursement de sa dette, et quiconque laisse des biens (après sa mort) ils appartiendront à ses héritiers. »
Exposition du Hadith sur la Responsabilité de la Dette
Cette noble narration de Sahih al-Bukhari (2298) démontre la profonde préoccupation du Prophète pour les droits financiers des musulmans et établit des principes cruciaux concernant le règlement des dettes après la mort.
Pratique Initiale : Prière Funéraire Conditionnelle
Le Prophète a d'abord demandé si le défunt avait laissé des biens pour régler les dettes avant de diriger la prière funéraire. Cela a souligné que l'accomplissement des obligations financières prime sur les rites funéraires, enseignant aux musulmans que les droits des créanciers sont divinement protégés.
Lorsqu'aucun bien ne restait, le Prophète a ordonné à la communauté de prier à la place, montrant que bien qu'il ne dirigerait pas la prière pour des dettes non résolues, le défunt méritait toujours les rites funéraires musulmans par la responsabilité communautaire.
Providence Divine et Responsabilité Élargie
Après qu'Allah a enrichi le trésor musulman par des conquêtes, le Prophète s'est déclaré le gardien responsable des dettes des musulmans décédés. Cela établit le principe que l'État islamique assume la responsabilité des dettes non résolues des citoyens lorsqu'ils meurent insolvables.
La phrase "Je suis plus en droit que les autres croyants d'être le gardien" établit le rôle de l'Imam comme protecteur ultime du bien-être communautaire, en particulier en ce qui concerne la justice financière et la résolution des dettes.
Héritage et Priorité de la Dette
La clarification selon laquelle "celui qui laisse de la richesse, elle appartiendra à ses héritiers" confirme que la distribution de l'héritage n'a lieu qu'après le règlement des dettes. Cela établit le principe juridique islamique fondamental : les dettes doivent être payées avant que les héritiers ne reçoivent leurs parts.
Ce hadith forme la base du droit successoral islamique classique où les droits des créanciers ont une priorité absolue sur les revendications des héritiers sur la succession.
Application Contemporaine
Les savants déduisent de cela que les communautés musulmanes devraient établir des systèmes pour aider à régler les dettes des membres décédés, reflétant l'exemple prophétique de responsabilité financière collective.
Le hadith encourage également les musulmans à éviter de mourir endettés et à régler leurs obligations rapidement, reconnaissant les graves conséquences spirituelles et légales des engagements financiers non résolus.