Un Juif écrasa la tête d’une jeune fille entre deux pierres. On demanda à la jeune fille qui s’était écrasé la tête, et quelques noms furent mentionnés devant elle, et quand le nom du Juif fut mentionné, elle hocha la tête en signe d’approbation. Le Juif a été capturé et lorsqu’il s’est confessé, le Prophète (ﷺa ordonné que sa tête soit écrasée entre deux pierres.
Tafsir du Hadith de Sahih al-Bukhari 2413
Cette narration du chapitre "Khusoomaat" (Procès) de Sahih al-Bukhari démontre le principe juridique islamique du qisas (représailles) dans les cas de meurtre intentionnel. La décision du Prophète établit qu'une punition équivalente est permise lorsque la culpabilité est prouvée de manière concluante par des aveux et des preuves.
Principes juridiques établis
Le cas montre trois formes de preuves : la déclaration du mourant (par hochement de tête), les aveux du suspect et les preuves circonstancielles. Cette combinaison crée une preuve définitive nécessitant une action judiciaire.
La punition reflète exactement le crime, remplissant l'injonction coranique "vie pour vie" (Sourate Al-Ma'idah 5:45). Cela sert à la fois de justice pour la victime et de dissuasion pour la société.
Commentaire savant
Les savants classiques notent que cette décision s'applique spécifiquement aux cas de meurtre intentionnel avec des preuves claires. La punition doit être exécutée par une autorité islamique légitime, et non par des individus.
Ibn Hajar al-Asqalani commente que le hochement de tête de la fille en mourant constitue un témoignage valide puisqu'elle était dans ses derniers moments, lorsque les gens disent généralement la vérité.
Cette décision souligne que la loi islamique protège tous les citoyens de manière égale, quelle que soit leur foi, car le coupable juif a reçu la même justice qu'un musulman dans des circonstances identiques.