Le Messager d’Allah (ﷺ) a dit : « Celui qui s’occupe et travaille pour une veuve et pour un pauvre est comme un guerrier qui se bat pour le sentier d’Allah. » (Le narrateur Al-Qa’nabi n’est pas sûr qu’il ait aussi dit : « Comme celui qui prie toute la nuit sans relâche et jeûne continuellement et ne rompt jamais son jeûne. »)
Texte et Contexte du Hadith
Cette noble tradition est enregistrée dans Sahih al-Bukhari (6007) sous le Livre des Bonnes Manières et de la Forme (Al-Adab), démontrant l'approche complète de l'Islam en matière de bien-être social et d'excellence spirituelle.
Signification Principale : Le Service comme Guerre Spirituelle
Le Prophète ﷺ assimile le soin des veuves et des pauvres au jihad dans la cause d'Allah, élevant le service social au rang spirituel le plus élevé. Les veuves représentent ceux privés de soutien mondain, tandis que les pauvres signifient ceux qui manquent de subsistance de base.
Cette comparaison est profonde : tout comme le mujahid défend la communauté musulmane extérieurement, l'aidant protège ses membres vulnérables intérieurement. Les deux actions préservent l'intégrité de l'Oummah et accomplissent les obligations collectives (fard kifayah).
La Phrase Additionnelle : Excellence dans l'Adoration
L'incertitude du narrateur concernant la comparaison additionnelle avec la prière et le jeûne continus indique la récompense immense pour un tel service. Même en tant qu'ajout potentiel, cela signifie que prendre soin des autres peut égaler les adorations volontaires les plus exigeantes.
Les savants notent que cela ne remplace pas l'adoration obligatoire mais montre comment la responsabilité sociale, lorsqu'elle est faite avec une intention appropriée, devient elle-même une adoration.
Mise en Œuvre Pratique
« S'occuper de » (kafala) implique à la fois une provision matérielle et un soutien émotionnel. « Travailler pour » (yamlu) indique un effort actif pour assurer leur subsistance, pas une simple charité occasionnelle.
Ce hadith établit que la société islamique doit prioriser le soin des orphelins, le soutien aux veuves et la lutte contre la pauvreté en tant que devoirs religieux fondamentaux, et non comme des charités optionnelles.
Dimensions Spirituelles
Ibn Hajar al-Asqalani explique que cette équivalence existe parce que tous ces actes—jihad, prières nocturnes, jeûne continu et service social—nécessitent de la patience, du sacrifice et une intention pure pour le seul plaisir d'Allah.
Le hadith transforme le travail social d'un simple humanitarisme en ibadah (adoration), lui accordant une signification éternelle au-delà de l'appréciation mondaine.