Le Prophète (ﷺ) a dit : « Sur chaque musulman il est ordonné (une Sadaqa (aumône) obligatoire. » Ils (les gens) dirent : « Si quelqu’un n’a rien ? » Il a dit : « Il doit travailler de ses mains afin de pouvoir se faire du bien et de donner en charité. » Ils ont dit : « S’il ne peut pas travailler ou s’il ne travaille pas ? » Il a dit : « Alors, il devrait aider l’opprimé et le malheureux (en paroles, en actes, ou les deux). » Ils dirent : « S’il ne le fait pas ? » Il a dit : « Alors, il ordonnera ce qui est bon (ou dira ce qui est raisonnable). » Ils ont dit : « S’il ne fait pas cela ». Il a dit : « Alors il devrait s’abstenir de faire le mal, car cela sera considéré pour Lui comme une Sadaqa (charité). »
Bonnes Manières et Forme (Al-Adab)
Sahih al-Bukhari - Hadith 6022
Texte du Hadith
Le Prophète (ﷺ) a dit : « Sur chaque musulman, il est prescrit (une obligation) une Sadaqa (aumône). » Ils (les gens) ont dit : « Si on n'a rien ? » Il a dit : « Il devrait travailler de ses mains afin qu'il puisse se bénéficier lui-même et donner en charité. » Ils ont dit : « S'il ne peut pas travailler ou ne travaille pas ? » Il a dit : « Alors il devrait aider la personne opprimée malheureuse (par la parole ou l'action ou les deux). » Ils ont dit : « S'il ne le fait pas ? » Il a dit : « Alors il devrait enjoindre ce qui est bon (ou a dit ce qui est raisonnable). » Ils ont dit : « S'il ne fait pas cela ? » Il a dit : « Alors il devrait s'abstenir de faire le mal, car cela sera considéré pour lui comme une Sadaqa (charité). »
Commentaire sur la Nature Complète de la Charité
Ce noble hadith démontre la vaste miséricorde d'Allah et la sagesse complète de la loi islamique. Le Prophète (ﷺ) élargit le concept de sadaqa au-delà du simple don monétaire pour englober toutes les formes de bonté. Cet enseignement garantit qu'aucun musulman n'est exclu des immenses récompenses de la charité, quelle que soit sa situation financière.
Les savants expliquent que ce hadith établit une obligation quotidienne de charité sur chaque musulman. L'imam Ibn Hajar al-Asqalani déclare dans Fath al-Bari que cela se réfère à une charité recommandée (sadaqa mustahabbah) plutôt qu'à la zakat obligatoire, montrant l'encouragement de l'islam pour les bonnes actions continues.
Hiérarchie des Actes de Charité
Le Prophète (ﷺ) présente une hiérarchie descendante des actions charitables, commençant par la plus parfaite et passant aux alternatives quand on est incapable. Premièrement, la charité financière pour ceux qui ont des moyens. Deuxièmement, le travail physique pour gagner une subsistance licite et donner en charité - soulignant l'honneur de l'islam pour le travail productif.
Quand on est incapable de travailler, on devrait aider les opprimés - montrant la préoccupation de l'islam pour la justice sociale. Ensuite vient l'enjoignement du bien (al-amr bil-ma'ruf), qui préserve la société morale. Enfin, s'abstenir du mal devient un acte d'adoration - démontrant que même la maîtrise de soi mérite une récompense divine.
Perspectives Savantes
L'imam al-Nawawi commente que ce hadith prouve la vaste signification de la sadaqa en islam, englobant toutes les bonnes actions. Même retenir sa langue de la médisance ou ses yeux de regarder des choses interdites devient une charité.
Ibn Rajab al-Hanbali explique que la hiérarchie montre l'adaptation de la Shariah aux circonstances humaines tout en maintenant l'esprit de charité continue. La sagesse ultime est qu'aucun musulman ne reste sans moyens pour accomplir de bonnes actions et se rapprocher d'Allah.