حَدَّثَنَا سُلَيْمَانُ بْنُ حَرْبٍ، قَالَ حَدَّثَنَا شُعْبَةُ، عَنْ زُبَيْدٍ، عَنِ الشَّعْبِيِّ، عَنِ الْبَرَاءِ، قَالَ خَطَبَنَا النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم يَوْمَ النَّحْرِ قَالَ ‏"‏ إِنَّ أَوَّلَ مَا نَبْدَأُ بِهِ فِي يَوْمِنَا هَذَا أَنْ نُصَلِّيَ ثُمَّ نَرْجِعَ فَنَنْحَرَ، فَمَنْ فَعَلَ ذَلِكَ فَقَدْ أَصَابَ سُنَّتَنَا، وَمَنْ ذَبَحَ قَبْلَ أَنْ يُصَلِّيَ فَإِنَّمَا هُوَ لَحْمٌ عَجَّلَهُ لأَهْلِهِ، لَيْسَ مِنَ النُّسُكِ فِي شَىْءٍ ‏"‏‏.‏ فَقَامَ خَالِي أَبُو بُرْدَةَ بْنُ نِيَارٍ فَقَالَ يَا رَسُولَ اللَّهِ، أَنَا ذَبَحْتُ قَبْلَ أَنْ أُصَلِّيَ وَعِنْدِي جَذَعَةٌ خَيْرٌ مِنْ مُسِنَّةٍ‏.‏ قَالَ ‏"‏ اجْعَلْهَا مَكَانَهَا ـ أَوْ قَالَ اذْبَحْهَا ـ وَلَنْ تَجْزِيَ جَذَعَةٌ عَنْ أَحَدٍ بَعْدَكَ ‏"‏‏.‏
Traduction
Raconté par Al-Bara'

Le Prophète (ﷺ) a prononcé la Khutba le jour de Nahr (`Id-ul-Adha) et a dit : « La première chose que nous devons faire en ce jour est de prier, puis de revenir et d'abattre (nos sacrifices). Ainsi, quiconque le faisait agissait conformément à notre Sunna ; et quiconque égorgeait avant la prière n'offrait que de la viande à sa famille et ne serait en aucun cas considéré comme un sacrifice. Mon oncle Abu Burda bin Niyyar s'est levé et a dit : « O, Messager d'Allah (ﷺ) ! J'ai abattu le sacrifice avant la prière, mais j'ai une jeune chèvre qui vaut mieux qu'une brebis plus âgée. » Le Prophète (ﷺ) a dit : « Abattez-la au lieu de la première et une telle chèvre ne sera pas considérée comme un sacrifice pour quelqu'un d'autre après vous. »

Comment

Les Deux Fêtes (Eids)

Sahih al-Bukhari 968

Texte du Hadith

Le Prophète (ﷺ) a prononcé le Khutba le jour de Nahr (`Id-ul-Adha) et a dit : "La première chose que nous devons faire en ce jour est de prier, puis de retourner et d'égorger (nos sacrifices). Ainsi, quiconque agit ainsi a agi conformément à notre Sunna ; et quiconque a égorgé avant la prière, ce n'était que de la viande qu'il a offerte à sa famille et ne serait en aucun cas considéré comme un sacrifice. Mon oncle Abu Burda bin Niyyar s'est levé et a dit : "Ô Messager d'Allah (ﷺ) ! J'ai égorgé le sacrifice avant la prière, mais j'ai une jeune chèvre qui est meilleure qu'un mouton plus âgé." Le Prophète (ﷺ) a dit : "Égorge-la à la place de la première, et une telle chèvre ne sera pas considérée comme un sacrifice pour quelqu'un d'autre après toi."

Commentaire Savant

Ce hadith établit la séquence correcte pour l'Aïd al-Adha : la prière précède le sacrifice. Le Prophète (ﷺ) déclare explicitement que l'égorgement avant la prière de l'Aïd invalide le sacrifice en tant qu'acte religieux, le réduisant à une simple consommation de viande. Cette règle souligne l'importance de suivre l'exemple prophétique tant dans le timing que dans l'intention.

Le cas d'Abu Burda démontre le principe de rectifier les erreurs dans l'adoration. Bien que son sacrifice initial ait été invalide, le Prophète a permis un remplacement, montrant la flexibilité de l'islam dans la correction des erreurs. La condition que ce remplacement ne compte pas pour d'autres met en évidence la nature personnelle de cette dispensation et empêche l'établissement de nouveaux précédents.

Les savants déduisent de cela que le temps pour l'Udhiyah (sacrifice) commence après la fin de la prière de l'Aïd. La règle s'applique à la fois à l'imam et à la congrégation dans les villes, tandis que les villageois sans accès aux prières de l'Aïd peuvent sacrifier une fois que l'heure de la prière a commencé dans les villes voisines.