Le Messager d'Allah (ﷺ) a fait la prière le jour de Nahr, puis a prononcé la Khutba et a ordonné à celui qui avait immolé son sacrifice avant la prière de le répéter, c'est-à-dire d'en faire un autre. Puis une personne de l'Ansar s'est levée et a dit : « Ô Messager d'Allah (ﷺ) ! à cause de mes voisins (il les a décrits comme étant très nécessiteux ou pauvres), je les ai massacrés avant la prière. J'ai une jeune chèvre qui, à mon avis, vaut mieux que deux moutons. » Le Prophète (ﷺ) lui a donné la permission de l'abattre en sacrifice.
Les Deux Fêtes (Eids) - Sahih al-Bukhari 984
Le Messager d'Allah (ﷺ) a offert la prière le jour de Nahr puis a prononcé le Khutba et a ordonné que quiconque avait sacrifié son offrande avant la prière devait la répéter, c'est-à-dire, devait sacrifier une autre offrande. Ensuite, une personne des Ansar s'est levée et a dit : « Ô Messager d'Allah (ﷺ) ! À cause de mes voisins (il les a décrits comme étant très nécessiteux ou pauvres), j'ai sacrifié avant la prière. J'ai une jeune chèvre qui, à mon avis, est meilleure que deux moutons. » Le Prophète (ﷺ) lui a donné la permission de la sacrifier comme offrande.
Commentaire sur la Séquence des Rituels de l'Eid
Ce hadith établit la séquence appropriée pour les rituels de l'Eid al-Adha : d'abord la prière de l'Eid, puis le sacrifice. La décision initiale du Prophète exigeant la répétition pour ceux qui ont sacrifié avant la prière souligne l'importance de cet ordre dans l'adoration islamique.
La sagesse derrière cette séquence est que la prière de l'Eid est un acte d'adoration collectif qui précède l'acte individuel du sacrifice, démontrant que les obligations communautaires priment sur les dévotions personnelles dans le rituel islamique.
Comprendre l'Exception et la Flexibilité Légale
La situation de l'Ansari démontre la flexibilité pratique de l'Islam. Son sacrifice précoce était pour nourrir des voisins nécessiteux, montrant que la compassion prime sur le timing strict du rituel lorsqu'un besoin authentique existe.
L'acceptation par le Prophète de la chèvre au lieu d'exiger un autre mouton illustre le principe de faciliter la facilité pour l'ummah tout en maintenant l'esprit de la loi. Cela reflète le principe coranique : « Allah veut pour vous la facilité et ne veut pas pour vous la difficulté » (2:185).
Interprétation Savante de la Décision
Les savants classiques comme l'Imam Nawawi ont expliqué que l'interdiction initiale visait à établir la sunnah, tandis que la permission ultérieure montre que sacrifier avant la prière n'invalide pas entièrement l'acte mais est makruh (désapprouvé) sans raison valable.
L'incident établit que des excuses valables (comme nourrir les pauvres) peuvent atténuer ce qui serait autrement un acte impropre. Cela s'aligne sur le principe que les nécessités rendent les choses interdites permises dans la mesure de la nécessité.