Le jour de Nahr, le Prophète (ﷺ) a fait la prière et prononcé la Khutba, puis a abattu le sacrifice et a dit : « Quiconque a abattu (son sacrifice) avant la prière doit abattre un autre animal à la place, et celui qui n'a pas encore abattu doit abattre le sacrifice en mentionnant le nom d'Allah dessus ».
Les Deux Fêtes (Eids) - Sahih al-Bukhari 985
Le jour du Nahr, le Prophète (ﷺ) a offert la prière et a prononcé le Khutba, puis a égorgé le sacrifice et a dit : « Quiconque a égorgé (son sacrifice) avant la prière doit égorger un autre animal à sa place, et celui qui n'a pas encore égorgé doit égorger le sacrifice en mentionnant le nom d'Allah dessus. »
Commentaire sur la Séquence des Rituels de l'Eid
Ce hadith établit la séquence correcte pour l'Eid al-Adha : la prière d'abord, suivie du khutbah (sermon), puis du sacrifice. Cet ordre est d'une importance primordiale car il distingue le sacrifice islamique des pratiques pré-islamiques où l'abattage précédait souvent l'adoration.
L'instruction du Prophète que ceux qui ont sacrifié avant la prière doivent offrir un autre sacrifice démontre la gravité de maintenir cette séquence prescrite divinement. Cela transforme l'acte d'un simple abattage d'animal en un acte d'adoration ('ibadah) accompli en obéissance au commandement d'Allah.
Règlements Légaux Dérivés
Le sacrifice n'est valide que lorsqu'il est effectué après la prière de l'Eid. Ce timing s'applique aux résidents des villes et villages où les prières de l'Eid en congrégation sont tenues.
Mentionner le nom d'Allah (dire « Bismillah ») est une condition pour la validité du sacrifice. Sans cela, la viande devient interdite à la consommation.
La règle souligne que l'inversion intentionnelle de l'ordre prescrit invalide le sacrifice, nécessitant une répétition pour remplir l'obligation religieuse correctement.
Signification Spirituelle
Cette séquence enseigne aux musulmans de prioriser la prière communautaire et le souvenir d'Allah par rapport aux rituels individuels. L'adoration collective renforce les liens communautaires tandis que le sacrifice ultérieur symbolise la soumission complète à la volonté d'Allah.
L'interdiction de l'abattage avant la prière empêche le sacrifice de devenir une simple tradition culturelle, garantissant qu'il reste fondamentalement un acte d'adoration lié à l'achèvement des prières prescrites.