Les Qurayshites sont devenus très inquiets au sujet de la dame Makhzumiya qui avait commis un vol. Ils dirent : « Personne ne peut parler (en faveur de la dame) au Messager d’Allah (ﷺ) et personne n’ose le faire, sauf Oussama qui est le favori du Messager d’Allah (ﷺ). Lorsque Oussama a parlé au Messager d’Allah (ﷺ) à ce sujet, le Messager d’Allah (ﷺ) a dit : « Intercédez-vous (auprès de moi) pour violer l’un des châtiments légaux d’Allah ? » Puis il se leva et s’adressa au peuple en disant : « Ô peuple ! Les nations qui vous ont précédés se sont égarées parce que si un noble commettait un vol, elles le quittaient, mais si un faible parmi eux commettait un vol, ils lui infligeaient le châtiment légal. Par Allah, si Fatima, la fille de Mohammed, a commis un vol, Mohammed lui coupera la main.
Contexte et Arrière-plan
Cette narration de Sahih al-Bukhari 6788 aborde un moment charnière de l'histoire juridique islamique où le favoritisme tribal menaçait de saper la justice divine.
La femme Makhzumiyah appartenait à un clan Qurayshite puissant, démontrant comment les loyautés tribales pré-islamiques persistaient même après la conversion à l'Islam.
La Justice Divine Transcende le Statut
La réponse du Prophète établit le principe islamique fondamental que les limites d'Allah (Hudood) s'appliquent également à tous les musulmans, quel que soit leur statut social.
Sa déclaration concernant la coupure de la main de Fatima souligne que la loi divine prime même sur les liens familiaux les plus proches - un concept révolutionnaire dans l'Arabie du septième siècle.
Commentaire Savant sur l'Intercession
Les savants classiques comme Ibn Hajar al-Asqalani expliquent que l'intercession devient interdite lorsqu'elle cherche à empêcher la mise en œuvre des peines prescrites divinement.
La question rhétorique du Prophète à Usama établit qu'aucune relation personnelle ne peut justifier une ingérence dans les limites prescrites par Allah.
Précédent Historique des Nations
Le Prophète fait référence à la chute des nations précédentes qui appliquaient la justice de manière sélective, avertissant les musulmans de ne pas répéter cette erreur fatale.
Cela sert à la fois de leçon historique et de principe théologique : l'application incohérente de la loi divine conduit à la corruption sociétale et au déplaisir divin.
Implications Juridiques
Ce hadith forme la base du droit pénal islamique concernant le vol, établissant que la peine prescrite s'applique universellement une fois que les conditions légales sont remplies.
Les savants en déduisent que les juges islamiques doivent résister à toutes les formes de pression lors de la mise en œuvre des peines Hudood.