Le Prophète (ﷺ) a coupé les mains et les pieds des hommes appartenant à la tribu de 'Uraina et n’a pas cautérisé (leurs membres ensanglantés) jusqu’à ce qu’ils meurent.
Contexte et Arrière-plan
Cette narration de Sahih al-Bukhari 6803 décrit un incident impliquant des personnes de la tribu de 'Uraina qui sont venues à Médine en prétendant s'être converties à l'islam. Elles sont tombées malades et le Prophète (ﷺ) leur a permis de se déplacer en périphérie où elles pouvaient boire du lait de chamelle et de l'urine à des fins médicinales. Après leur rétablissement, elles ont apostasié, tué le gardien de chameaux, volé les chameaux et ont fui.
Règle Juridique et Sagesse
La punition infligée était pour les crimes de vol à main armée (hirabah) et de meurtre, qui relèvent des peines Hudood établies par Allah. La jurisprudence islamique stipule que pour ceux qui commettent un vol avec meurtre, la punition est l'exécution par sectionnement des mains et des pieds opposés ou la crucifixion, comme mentionné dans la sourate Al-Ma'idah (5:33).
L'absence de cautérisation ne faisait pas partie de la punition mais était plutôt une manifestation de la justice divine - leur mort résultait de leurs crimes et du décret d'Allah. Cela sert de dissuasion sévère contre de tels crimes graves qui perturbent la sécurité sociétale.
Interprétation Savante
Les savants classiques comme Ibn Hajar al-Asqalani expliquent que cet incident établit le précédent juridique pour punir ceux qui commettent un vol à main armée avec violence. La punition était spécifiquement pour leurs crimes d'apostasie après une conversion authentique, de meurtre et de vol - et non simplement pour la maladie ou toute autre raison.
Cette règle souligne la sacralité de la vie et de la propriété dans la loi islamique et les conséquences sévères pour ceux qui menacent violemment la paix et la sécurité sociétales.