حَدَّثَنَا عَلِيُّ بْنُ عَبْدِ اللَّهِ، حَدَّثَنَا سُفْيَانُ، قَالَ حَفِظْنَاهُ مِنْ فِي الزُّهْرِيِّ قَالَ أَخْبَرَنِي عُبَيْدُ اللَّهِ أَنَّهُ سَمِعَ أَبَا هُرَيْرَةَ وَزَيْدَ بْنَ خَالِدٍ قَالاَ كُنَّا عِنْدَ النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم فَقَامَ رَجُلٌ فَقَالَ أَنْشُدُكَ اللَّهَ إِلاَّ قَضَيْتَ بَيْنَنَا بِكِتَابِ اللَّهِ‏.‏ فَقَامَ خَصْمُهُ ـ وَكَانَ أَفْقَهَ مِنْهُ ـ فَقَالَ اقْضِ بَيْنَنَا بِكِتَابِ اللَّهِ وَأْذَنْ لِي‏.‏ قَالَ ‏"‏ قُلْ ‏"‏‏.‏ قَالَ إِنَّ ابْنِي كَانَ عَسِيفًا عَلَى هَذَا، فَزَنَى بِامْرَأَتِهِ، فَافْتَدَيْتُ مِنْهُ بِمِائَةِ شَاةٍ وَخَادِمٍ، ثُمَّ سَأَلْتُ رِجَالاً مِنْ أَهْلِ الْعِلْمِ، فَأَخْبَرُونِي أَنَّ عَلَى ابْنِي جَلْدَ مِائَةٍ وَتَغْرِيبَ عَامٍ، وَعَلَى امْرَأَتِهِ الرَّجْمَ‏.‏ فَقَالَ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم ‏"‏ وَالَّذِي نَفْسِي بِيَدِهِ لأَقْضِيَنَّ بَيْنَكُمَا بِكِتَابِ اللَّهِ جَلَّ ذِكْرُهُ، الْمِائَةُ شَاةٍ وَالْخَادِمُ رَدٌّ، وَعَلَى ابْنِكَ جَلْدُ مِائَةٍ وَتَغْرِيبُ عَامٍ، وَاغْدُ يَا أُنَيْسُ عَلَى امْرَأَةِ هَذَا، فَإِنِ اعْتَرَفَتْ فَارْجُمْهَا ‏"‏‏.‏ فَغَدَا عَلَيْهَا فَاعْتَرَفَتْ فَرَجَمَهَا‏.‏ قُلْتُ لِسُفْيَانَ لَمْ يَقُلْ فَأَخْبَرُونِي أَنَّ عَلَى ابْنِي الرَّجْمَ‏.‏ فَقَالَ أَشُكُّ فِيهَا مِنَ الزُّهْرِيِّ، فَرُبَّمَا قُلْتُهَا وَرُبَّمَا سَكَتُّ‏.‏
Traduction
Rapporté par Ibn 'Abbas

'Umar a dit : « Je crains qu’après une longue période, les gens ne disent : « Nous ne trouvons pas les versets du Rajam (lapidation à mort) dans le Livre Saint », et par conséquent ils puissent s’égarer en laissant une obligation qu’Allah a révélée. Voilà! Je confirme que la peine de Rajam soit infligée à celui qui commet des rapports sexuels illégaux, s’il est déjà marié et que le crime est prouvé par des témoins, une grossesse ou des aveux. Soufyan ajouta : « J’ai mémorisé ce récit de cette manière. » 'Umar ajouta : « Le Messager d’Allah (ﷺ) a exécuté le châtiment de Rajam, et nous l’avons fait après lui. »

Comment

L'autorité de la Sunnah dans la législation islamique

Ce récit du calife Omar (qu'Allah soit satisfait de lui) établit un principe fondamental : la Sunnah du prophète Mahomet (que la paix soit sur lui) constitue une révélation divine aux côtés du Coran. Lorsqu'Omar craignait que les gens négligent la peine de lapidation parce qu'elle n'est pas explicitement détaillée dans le texte coranique, il en a affirmé l'obligation sur la base de la pratique du Prophète.

Cette déclaration démontre que la loi islamique découle à la fois du Coran et de la Sunnah authentique, cette dernière expliquant, détaillant et parfois complétant la première. Cela réfute ceux qui prétendent suivre uniquement le Coran tout en rejetant les traditions prophétiques.

La peine du Rajam (lapidation)

Le Rajam est prescrit pour la personne mariée (muhsan) qui commet un rapport sexuel illégal (zina). Cette peine s'applique spécifiquement à ceux qui ont contracté un mariage valide et ont eu l'opportunité de relations sexuelles licites.

Les conditions pour mettre en œuvre cette peine sont strictes : soit le témoignage de quatre témoins intègres qui ont directement assisté à l'acte, une confession valide répétée sans coercition, ou une grossesse dans le cas d'une femme non mariée sans preuve de coercition.

L'insistance d'Omar sur cette peine malgré son absence du texte coranique montre l'importance de préserver tous les aspects de la Charia, qu'ils soient explicitement mentionnés dans le Coran ou établis par la Sunnah.

Préservation des obligations religieuses

La préoccupation d'Omar reflète la responsabilité des savants et dirigeants musulmans de préserver les enseignements religieux dans leur forme complète. Il anticipait que les générations futures pourraient négliger cette règle en raison de son absence du texte coranique.

Cela démontre le soin méticuleux des Compagnons dans la transmission précise du Coran et de la Sunnah, garantissant qu'aucune partie de la législation d'Allah ne soit perdue ou négligée au fil du temps.

La mention selon laquelle "le Messager d'Allah a appliqué la peine du Rajam, et nous l'avons fait après lui" établit la pratique continue de cette règle depuis le Prophète jusqu'aux Califes bien guidés.